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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 17:12


Dimanche 9 Août, J6 :  Mainsat – Gentioux (près du Lac de Vassivières) 

 

Petit déj’ au calme, les autres occupants sont rentrés tard d’une noce cette nuit, pas très discrets d’ailleurs. Bon, c’était un évènement à arroser, on sera indulgents… Ils ont surtout eu beaucoup de mal à trouver la serrure. La fenêtre de notre chambre donnant au dessus de la porte d’entrée, on ne pouvait pas les rater. C’est marrant, quand on est légèrement « imbibés »,  on est persuadé de chuchoter discrètement…


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L’accueil est toujours aussi sympa que la veille. Lors de nos différents contacts téléphoniques, on avait eu une bonne impression. On se trompe rarement. D’ailleurs, Eric a parié avec moi, mais j’adhère de toute manière à ses pronostics, je sais son talent de commercial pour « jauger » les gens.

Normalement, les gens chez qui on dort ce soir, eux, ne sont pas très « baisant » (ça c’est l’expression à Eric ! Désolée...) Bon, on s’en fout, on ne dort pas avec, mais chez eux !!!!!!



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Je profite de la pause déjeuner pour commence à relater dans mon carnet de voyage les évènements de la matinée. Ainsi, les impressions sont prises sur le vif. Nous sommes actuellement à Felletin, au sec sous un bel abris bus en bois, que seule la province a le privilège de conserver en bon état. On a même droit à un semblant d’accalmie. En effet, la pluie est de la partie depuis ce matin, pratiquement dès notre départ de Mainsat. Pas GLOP ! On s’en serait douté : au petit matin, la brume recouvrait la vallée, il ne faisait pas chaud. Pour la première fois, on a sorti les T-shirts à manches longues. Au fil de la journée, ça n’a fait qu’empirer. On s’est pris un déluge à partir du milieu de la matinée, et ce sera comme ça jusqu’à l’arrivée à
Gentioux. BRRRrrrrr. Vivement ce soir qu’on se mette au chaud. C’est la seule motivation qui m’empêche de râler.

Au final, ce sera une journée à l’image du temps… je m’explique sur le programme du jour:

 

à 10H: on installe en quatrième vitesse les capotes pluie sur les remorques, on met les K-way et on affronte notre première averse de ces vacances.


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10H05 : « COUINC-COUINC » commence à faire une des roues de la remorque à Clémence… Manquait plus que ça… La poisse. C’est vraiment pénible, on n’arrive pas à voir d’où ça vient.  Hormis ça, il faut bien continuer à pédaler si on ne veut pas fondre sous la pluie, pas chaude, dois-je préciser…

Finalement, on va essayer de bricoler un peu. Eric transporte dans son « coffre », la « trousse de toilette à outils » Dans nos micro bagages, on a prévu l’essentiel, dont les outils en cas de crevaison, et, d’après une récente expérience, même un pneu neuf . Encombrant et superflu ? c’est pourtant ZE truc très important, le pneu, si, si !*

 

*Entre parenthèse :

En Mai dernier, alors en vacances dans l’Orne, nous avions décidé d’une grande sortie vélo, pour s’entraîner. Il faisait exceptionnellement très chaud. Et PAF ! au bout de 15 bornes, j’ai éclaté un pneu, dans un grand « BOUM ».

Par chance, je venais juste de poser le vélo et de descendre Manon. Tout ça parce qu’en passant dans un bled, il y avait une brocante et on a voulu s’arrêter pour acheter une crêpe. Je suis là pour témoigner ! La crêpe m’a sauvée d’une chute certaine !

Du coup, Eric a dû rentrer tout seul au gîte pour chercher la voiture « balai ». Par bonheur, on a trouvé pour la suite de notre séjour le pneu idéal sans avoir à courir trop loin.

C’est ballot tout de même ! car juste avant de partir, on avait parler de les changer avant cet été car les miens étaient d’origine.

Notre 2ème avertissement, car il nous est arrivé la même mésaventure 3 ans auparavant avec le VTT à Eric. Déjà en vacances dans l’Orne cette année-là, , il avait fallu aller jusqu’à Alençon pour trouver des pneus.

En prime, durant cette semaine, il a fallu réparer la poussette-canne avec les moyens du bord, façon Mac Gyver. Alors, forcément, on devient prévoyants… Fin de la parenthèse !


11H30 :  SOS ! Eric fait de la mécanique sous la flotte. On a déchargé Clémence, ça déleste de moitié la remorque!  il démonte les roues , il remet de la graisse sur les axes, et refait un essai à vide, ça a l’air de faire moins de bruit ? GNIC-GNIC-GNIC… pas évident.

Faut se rendre à l’évidence, l’intervention a été vaine… il faut pourtant se remettre en selle pour avancer.


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Passage éclair à Aubusson. Pas même le temps ni l’envie de faire du tourisme. Je fais juste quelques courses, Eric garde les vélos, les filles restent à l’abri dans leur charriotes, bien au chaud sous leur « serre tropicale». Dommage, j’ai pas le courage de sortir mon appareil photo sous ce magnifique déluge. Tant pis, je n’aurais pas de photos d’Aubusson. Par beau temps, ce doit être plutôt sympa : des ruelles pavées, des maisons à colombages, les bords de la Creuse. Tout pour plaire, à part la météo.

 

Pour couronner le tout, les panneaux indicateurs ne sont pas de la partie. Pour une fois, mon Schtroumpf Michelin, tout trempé qu’il soit, sèche pour nous trouver le bon chemin. On a beau tourner en vélo, retourner la carte dans tous les sens, on ne trouve pas la bonne direction. HELP ! Par chance, on tombe enfin sur LE quidam capable de nous rencarder correctement. Ce ne sera pas l’itinéraire initialement  prévu, on empruntera une route secondaire, mais heureux d’avoir été remis sur les rails par ce samaritain. D’autant plus que cette départementale s’avèrera  agréable, grâce notamment à un revêtement récent, et surtout, elle offre moins de relief, petit détail qui s’apprécie vu la matinée difficile qu’on vient de vivre : je ne supporte pas la pluie, et en vélo, c’est carrément insupportable. J’ai froid aux mains, je rentre la tête dans les épaules, Eric et moi avons les pieds et les cuissards trempés. Il me manque juste 10° de plus pour que je me sente bien…!. Il faut se faire une raison. Sur 2 semaines de vacances, on a toujours une journée pourrie où, normalement, tout bon vacancier se tape la visite du musée du crayon à Petzouille-les-Oies, pour nous, ce sera le plateau de Millevaches « By Rain » (PS : pour ceux qui ne connaissent pas, le plateau de Millevaches, ça existe bien, c’est au cœur de la Creuse).

 

14H15 : pique-nique du midi, il commençait à faire faim mais impossible de s’arrêter plus tôt en raison du temps et aussi parce qu’il n’y avait strictement aucun endroit où pouvoir se poser.

Pauvre Manon, je n’ai pu changer sa couche une seule fois depuis ce matin. Juste un « pissou », Ouf ! on a évité la cata ! Les Pampers seront mises à rude épreuve aujourd’hui, car je ne pourrais la rechanger qu’en arrivant à la chambre en fin d’après-midi. Là, les circonstances sont exceptionnelles,

elle a dû comprendre l’urgence de la situation, d’ailleurs, car elle m’a épargné le « pire » !!!


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Les filles ont été particulièrement patientes, avec cette pluie, elles sont bien à l’abri, presque au sec… En effet, le seul bémol des remorques Wogler, c’est le fond en toile. Avec toute cette pluie, le fond fini par être trempé à cause des éclaboussures. J’aurais dû glisser sous leurs pieds un grand sac plastique afin d’assurer une meilleure étanchéité. Elles ont les pieds mouillés. Je profite de la pause pour leur remettre des chaussettes sèches. En tout cas, je retiens l’idée du sac si jamais on refait ce genre d’expédition l’an prochain. Je suis tout de même satisfaite qu’elles soient bien installées et pas vraiment « traumatisées » par le fait que Papa et Maman soit trempés !Vérification, les bagages
à l’arrière sont bien au sec. C’est déjà pas mal.


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On reprend la route, avec pour objectif la chaleur bienfaisante d’une chambre d’hôtes d’ici quelques heures. Estimons-nous heureux, la météo prévoyait des orages. Aïe ! on se sent un peu vulnérables dans ce cas.
Globalement, ce sera déluge et froid toute la journée. Question sécurité, je suis bien contente de me taper autant de côtes. En descente, ça aurait été acrobatique. Il ne faut pas oublier le poids des remorques derrière, en cas de freinage, ça réagit moins bien, surtout sur sol mouillé.

 

Avec ce froid, Eric et moi devons souvent nous arrêter pour des « pauses-pipi », avec ce froid, on ne transpire pas mais on n’arrive pas à « retenir » l’eau. Gare aux crampes et aux tendinites, pour cela, on prend des vitamines de récupération matin et soir. Non! ce n’est pas du dopage !!! c’est en vente libre !
 

De Felletin à Gentioux, on se tapera 21 kilomètres de montée non-stop. Lentement mais sûrement, on pédale en rythme, en évitant de regarder le compteur. Impossible de faire une grosse moyenne : 8 km/h ! Impressionnant de lenteur ! Normalement, sur du plat, on fait environ du 13 ou 14 km/h avec la charge. Ça dure, c’est duuurrr… Sincèrement, on croit ne jamais en voir la fin !!! des heures passées à regarder ses godasses. Plus on monte, plus la pluie augmente en même temps que la température diminue. Gla-Gla ! On se croirait à la montagne, il y a du brouillard, des sapins… Gentioux est « perché » à plus de 800 mètres d’altitude, (Aubusson se trouve à environ 500 mètres). Aaahhh, je comprend mieux !!!

Il doit tout de même y avoir un micro climat dans le coin. C’est situé à  environ 4 km du Lac de Vassivière. Croyez moi si vous le voulez, malgré cette météo, c’est MA-GNI-FIQUE !!! c’est justement ce paysage de montagne, cette atmosphère brumeuse particulière, qui créent le charme et le dépaysement. Et puis, petits « vermisseaux » que nous sommes, on est en train de se dépasser physiquement, c’est aussi propice à la positivité.

C’est dur et on en redemande chaque année!!! Pffff ! certains diront : c’est « portna wak » ! mais il faut absolument le vivre pour comprendre!


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Anecdote du jour : On s’arrête dans un bled pour re-démonter la roue qui fait toujours « SHIT-SHIT » (en Hollandais dans le texte) On l’avait presque oubliée celle-là ... Parfois, ça s’arrête pour re-couiner de plus belle…

On choisit bien notre endroit : juste en face de 2 gendarmes qui attendent le chaland avec leur radar. HEP là ! Déjà que sous la pluie, ils n’ont pas l’air de s’amuser, mais avec nous en face, ça casse le « commerce » ! C’est sûr que de loin, on attire l’œil, avec notre « caravane ». Bonjour la discrétion ! ils commencent à remballer pour aller racoler ailleurs !

 

Petit message : Merci à la BMW grise immatriculée dans l’Eure qui nous a doublé à vive allure sous cette pluie en nous éclaboussant copieusement… Je pensais être déjà complètement trempée, en fait jusque-là, il devait me rester encore quelques petits centimètres carrés de chaussettes à peine humides, Pouf ! avec ce Tsunami, désormais, j’ai les pieds qui font Floc-Floc à chaque coup de pédale. Bon, faut prendre son mal en patience, je compte bien vider le ballon d’eau chaude à l’arrivée ce soir !

 

Gentioux : Ligne d’arrivée pour l’étape du jour. On range nos vélos et les remorques à l’abri dans le garage. Il faut tout décharger (c’est impressionnant ce qu’on a pu ranger dans les coffres) et remonter les affaires à la chambre avant de mériter une douche brûlante. Par chance, c’est un chauffage électrique, on en profite pour allumer à fond le radiateur de la salle de bain pour mettre à sécher toutes nos affaires. Je change enfin la couche à Manon. Les filles sont contentes, ce soir, elles partagent le même lit.

Home Sweet Home, on a même droit à des chaussons!  petit détail mais quel pied!

On accepte la proposition de la table d’hôte ce soir, bien qu’au départ, (si le temps l’avait permis) nous avions prévu de pique-niquer. On s’est laissé tenté par la promesse d’un bon repas chaud, on a FAIM !!! on l’aura bien mérité après tout !

 

2ème sport de la journée pour moi : surveiller de très près nos « poupettes » tandis qu’on mange en compagnie d’un autre couple d’agriculteurs, très sympathiques, originaires de Loir et cher, et voisins des beaux-parents ! Partageant les même centres d’intérêts, VTT et rando, on passera une excellente soirée, malgré le tirage de tronche de la « tenancière ».

Le doutes était fondé quant à son sens de l’accueil. Eric avait encore vu juste d’après les différents contacts téléphoniques. Il avait usé de tout son talent pour la convaincre de nous louer la chambre. Usant un prétexte bidon à cause des filles, elle avait d’abord été réticente. Eric a joué la carte « vous êtes notre dernier espoir » car malheureusement, il n’y avait rien d’autre à louer dans le coin. Sans ça…

Son mari est assez sympa mais elle, c’est vraiment « je-fais-la-gueule.com ». C’est une ancienne instit’, elle a dû mal le vivre car elle ne supporte pas les gamins, c’est flagrant…Elle regarde de travers les filles, pas un mot gentil ... pourtant Clémence et Manon sont loin d’être terribles. Du coup, je redouble de vigilance si jamais elles touchent à quoi que ce soit. Résultat, je mange tiède et je suis sans arrêt obligée de me lever.

Ouf ! elle nous épargnera sa mauvaise compagnie en restant cantonnée dans sa cuisine. Un bon point tout de même, elle fait très bien à manger. On appréciera tout particulièrement sa terrine maison puis la daube de joues de bœuf accompagnée d’une purée maison. Un menu réconfortant après avoir été trempés comme des soupes.

 

Pense-bête : vu son amabilité, il faut absolument que je pense à retirer demain matin les couches sales de Manon, stockées sur le rebord de la fenêtre de notre chambre. Sans ça, les prochains clients qui voudront venir avec des enfants se verront refuser la réservation. Désormais, seuls les animaux seront tolérés… mais les enfants ne sont plus acceptés, trop de nuisances sonores et olfactives!!!


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En tout cas, c’est plus pratique que le resto, on est sur place, juste quelques marches pour remonter à la chambre. Avant d’éteindre la lumière, je fini de relater cette journée dans mon carnet. Terrible ! afin de ne déranger personne, je n’ai rien trouvé de mieux que de m’installer sur les toilettes, au moins c’est un siège plus confortable qu’une selle de vélo et je profite de la chaleur de la salle de bain.
Le reste de l’équipage est déjà en train de ronfler.

La météo du lendemain devrait s’améliorer. Soyons optimistes, on ne peut pas avoir pire qu’aujourd’hui de toute façon.

 

 

On a fait 63,600 km aujourd’hui

 

Compteur connard : 0 (bon, je ne compte pas la BMW, on était déjà pas mal mouillés)

 

Le mot du jour de Clémence : « Maman, assieds-toi si tu veux ton sandouisse » !


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7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 17:28


Lundi 10 Août, J7 - Gentioux – Saint Léonard de Noblat
 

 

Avant de quitter la chambre d’hôtes, nous avons droit à notre 3ème photo de « fans », le couple de vacanciers de la veille. Le petit déjeuner sera excellent, mis à part l’accueil de la taulière. Visiblement, elle est ni du matin, ni du soir… Pas de sourire, mais le soleil, lui, pointe le bout de son nez, une fois la brume matinale dissipée. Une bonne journée s’annonce. On range les K-way pour ressortir les manches courtes. Ce n’est pas vraiment la grosse chaleur à cette heure-ci mais au fur et à mesure de la journée, la température va remonter, tandis qu’on descend plus au « Sud ». Destination Saint Léonard de Noblat, on va quitter la Creuse pour la Haute-Vienne, le climat y est plus clément !

On a tout remballé, les affaires sont bien sèches, limite lyophilisées !!! Il devait faire 30° dans la salle de bain ce matin, le radiateur a carburé toute la nuit, une aubaine pour nous ! "Moi, j’aime pô la pluie qui mouille !!!"


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Le désagrément d’hier est un lointain souvenir. Quel bonheur ce matin d’enfiler des chaussures toutes chaudes ! Seul Hic ! En remontant sur le vélo, j’ai réalisé qu’on avait oublié de remonter les protèges-selle pour les faire sécher. Malgré le cuissard, on aura les fesses un peu au frais au départ… .

Après avoir bien grimpé hier, on amorce quelques bonnes descentes ce matin, ce qui permet d’admirer un panorama de carte postale. Je suis d’ailleurs bien contente d’aborder les descentes aujourd’hui, sur une route sèche. Les cascades périlleuses, très peu pour moi.


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Du coup, les 28 km pour relier Eymoutiers sont avalés en 3 coups de pédales. Nous étions à 870 mètres pour redescendre à 400 mètres environ. Heu! Ne rêvons pas, on a quand même une côte entre 2
descentes !
Exit la fatigue de la veille dans ces conditions. Ravitaillement à Eymoutiers, on prend la
direction de St Léonard. GLOUPS ! au croisement, il faut bien se rendre à l’évidence, le panneau indicateur pointe vers une côte « premier choix » qu’il va bien falloir se résoudre à monter.

Le pompon ! dès le départ de cette grimpette, il y a de gros gravillons, la route vient juste d’être refaite. Le truc pas du tout roulant en montée, c’est doublement  usant car il n’y a pas de rendement. et pour couronner les genoux… heu, le tout je veux dire, c’est  un vrai casse-figure en descente. Attention au freinage, je sens la roue arrière qui chasse, il faut y aller piano-piano sur les freins. Là encore, j’en arrive à préférer les montées aux descentes.


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Il fait très chaud, ça grimpe, et je maudis ces gravillons jetés à la pelle qui n’en finissent pas de nous ralentir. C’est impressionnant ! j’essaye d’imaginer le nombre de remorques de gravillons qui ont pu être déversés sur cette route…y’avait certainement un prix de gros : 10 tonnes achetées, 10 tonnes offertes… On y aura droit pendant une vingtaine de bornes, Interminable! Seule consolation, cette petite route qui suit les crêtes est très tranquille au niveau circulation et nous offre une vue superbe. On avait l’option de prendre la grande route de la vallée, certes plus plate, mais avec beaucoup plus de circulation. Le choix s’est imposé de lui-même. Au propre comme au figuré, on fuit systématiquement les « autoroutes ».

La roue de la remorque de Clémence gémit toujours par intermittence, c’est énervant. Problème de surcharge ? pourtant on a bien réparti le poids et tout pesé. On n’arrive toujours pas à comprendre d’où ça provient. On se demande surtout si ça va tenir jusqu’au bout. Nous en sommes à plus de la moitié, ce serait rageant d’abandonner maintenant sur avarie technique.

 


Rassurez-vous, en cas de besoin, on a prévu notre voiture « assistance »: le beau-père est « d’astreinte » (il a été désigné volontaire d'office!!!).. C’est la raison  de notre circuit en « escargot » autour de St Aignan sur Cher.  Eric a prévu un éloignement dans un rayon maximum de 200 km, de façon à pouvoir être « rapatriés » facilement. Beau-papa adore rouler, ça ne le dérange pas de faire un aller-retour pour venir nous apporter une roue de secours, laissée à St Aignan (Bah oui ! on ne pouvait pas l’emmener tout de même !) et le cas échéant, nous récupérer et charger le matériel dans son grand coffre. Décidément, rien n’a été laissé au hasard !




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Stop déjeuner à Bujaleuf, l’aubaine, on trouve une table de pique-nique libre. Bon, vu l’heure et la région, c’est pas vraiment étonnant… On n’a pas pu s’arrêter plus tôt, pas le moindre endroit potable où s’arrêter, ils ne doivent pas trop compter sur les touristes dans ce coin perdu. Installer ne serait-ce qu’un seul banc dans cette campagne, ça prendrait 15 ans pour l’amortir ! On aurait pu sortir notre plaid mais après toutes ces côtes, si on s’assied par terre, les genoux risquent de coincer au moment de se relever !

On s’arrête 2 heures durant. Je fais quelques courses à l’épicerie du bled, qu’on pourrait baptiser « Maxi-Prix, les prix coup-de-bambou, c’est chez nous ! ». L’épicière a flairé de loin le touriste : elle veut absolument me fourguer ses abricots flétris, limite abricots secs et a le toupet de me dire « si, si, ils sont très bons ». Heuuu… juste une canette de coca pas trop tiède à 3 €, Siouplaît ! J’estime avoir fait ma B.A. en faisant marcher le commerce local ! Les prx qui mettent KO, ça plombera suffisamment le porte-monnaie.



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Il reste 15 km jusqu’à St Léonard, il fait toujours aussi chaud. Résumé du relief de cette étape : 50% de  descentes, 50% de côtes. Pour les premiers 50% (les descentes), on a tout fait ce matin, on a gardé le meilleur (les côtes…) pour l’après-midi. Idéal pour bien digérer… Les 10 derniers kilomètres s’avèrent ardus. On n’a plus rien dans les godasses. On prend alternativement les relais pour se ménager un peu, mais ça n’en fini plus de grimper.

 

 

Et les filles pendant tout ce temps ???… elles dorment, elles regardent le paysage, Clémence papote, Manon baragouine, elles ont de l’air quand Papa et Maman pédalent Clémence râle à chaque côte,  parce qu’on ralenti et par conséquent il y a moins d’air… A part ça, tout baigne pour elles deux !

 

On arrive bientôt au bout de nos peines. Distrait par notre « équipage », une voiture évite d’emboutir de justesse le véhicule devant lui en train de ralentir pour tourner…


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La chambre d’hôte se trouve juste à l’entrée de St Léonard. Ce soir, c’est pique-nique sur leur salon de jardin. Dommage que ça descende jusqu’au bourg. Il ne faut pas oublier la perspective du retour… un kilomètre de remontée, ça mérite hésitation. Eric serait bien allé chercher deux pizzas à emporter. Pas le courage ! on se contentera de nos provisions, on a toujours largement de quoi faire.

Les filles, elles, sont HEU-REUSES !!! il y a un toboggan et une balançoire dans le jardin. On part admirer les poules et les canards derrière la maison. On évite de justesse le pire, Clémence s’amuse à marcher à reculons et par inattention a failli tomber dans la descente de garage. Ouf, par chance, elle est retenue par une bordure de rosiers. Aïe ! entre un petit mal et un gros bobo, il faut choisir !


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Séquence émotion du jour, Papi, qui a la double casquette « assistance-rapatriement » et « Pig-sitter », nous appelle pour nous apprendre la mort d’Eclipse,  6 ans, notre « socon* dingue ». On verse notre petite larme. Je fais une grosse boulette en le disant à Clémence. Elle est inconsolable. Si j’avais su , j’aurai attendu pour le lui dire. En fait, c’était mon cochon d’Inde à moi, elle ne s’en était jamais occupé et je n’avais par conséquent, pas prévu cette réaction…


*pendant longtemps, j'ai grondé Clémence quand elle prononçait le mot "so-conneries" jusqu'à ce je comprenne qu'on avait un "socon d'Inde"...


On a parcouru ce jour 58.300 km.

Compteur connards : 0



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Demain, encore une longue étape avec du relief.

Vite, au lit ! Il est 22H20. Afin de ne réveiller personne, j’écris assise sur les toilettes, lunette fermée dois-je préciser ! comme la veille ! pas trop confortable... J’ai terminé ma lessive, on a bien transpiré aujourd’hui ! Les 3 derniers jours de ce périple, il est prévu que la lavandière donne son congé. Je DE-MI-SSIONNE !!! On videra les « valises ». J’en ai même emporté de trop, les polaires des filles n’auront pas servis, signe que ce mois d’Août 2009 aura été exceptionnel !!!

Ça ronfle bien de l’autre côté. Clémence ne réclame plus la « fifille » (le cochon d’Inde) et a réussi à s’endormir (je mérite des baffes parfois !).

 

Le mot du jour de Clémence : « Tu me mets un coup de Pist-Pist ! » (Le « Pschit » du brumisateur !)

 

Trop mignon : à midi, quand je suis allée à l’épicerie, j’ai emmené Manon avec moi comme ça, pas de jalouses, chacune son tour ! Elle a réussi à attraper au bas d’un rayon un énorme paquet de biscottes, aussi grand qu’elle en disant « c’est pour Papa » !!! mimi, non ?

 

 

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6 janvier 2010 3 06 /01 /janvier /2010 17:41


Mardi 11 Août, J8 - Saint Léonard de Noblat – Séreilhac

 

 

Cette nuit, Clémence a dormi avec moi pour la consoler. Elle a échangé avec son Papa, qui hérite du petit lit mais je suis persuadée qu’ Eric a plus de place que moi, dans mon grand lit. J’ai installé Manon par terre sur une couchette de fortune, avec un duvet et des oreillers pour bien la caler. Cela n’a pas suffit, elle m’a réveillée en pleine nuit. Telle un petit vers coupé, emmaillotée dans sa gigoteuse, elle a réussi à ramper sur le parquet, jusqu’au milieu de la chambre ! En dernier recours, je décide de la prendre dans le lit, entre Clémence et moi. J’espère qu’elle ne va pas trop remuer, comme à son habitude. Comme attendu, elle bouge comme un saucisson. Toutefois, elle n’arrivera pas à réveiller sa sœur qui dort comme une comateuse (ça, on dirait bien sa Maman !). BOUM ! Réveil en sursaut. Je pense à Bozzo qui a dû tomber du lit. J’ouvre tant bien que mal les yeux et je constate que Clémence se trouve toujours à sa place, et n’a pas bougé d’un poil (Rrroonn – Zzzz, etc…) Donc par déduction… ça ne peut être que Mimicrotte, supposée dormir entre nous deux. Epatant ! Elle a réussi à passer par dessus sa sœur, sans même la réveiller, un salto avant et PAF ! réception sur la carpette au pied du lit ! C’est indigne, je sais, mais je ne peux pas m’empêcher d’en rire avant de ramasser mon poussin par terre en train de pleurnicher (Dès la rentrée, j’inscris mon duo « Bozzo et Rigolo » à l’école du cirque, option Clown !!!) Hop, je la ramasse et je remets le Piou-Piou dans le nid pour les quelques heures de sommeils restantes. Clémence est toujours aussi imperturbable.


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On déjeune assez tard vers 8 heures, n’ayant pu obtenir une heure plus matinale. J’essaye de faire fissa pour une fois, il faut décoller impérativement à 9 heures. Je me fais tirer l'oreille, Eric surveille toujours sa montre pour me rappeler à l’ordre, Pffff !!! La route s’annonce encore longue aujourd’hui et il va faire chaud. Attention ! on ne se plaint pas de la météo cette année. Mis à part le plateau de Millevaches sous la pluie, nous aurons été gâtés question soleil et températures estivales.

Par contre, j’ai un bronzage « abomi-freux » ! déjà que j’ai toujours sur les pieds la marque des sandales, traces de notre marche de l’an passé… Là, s’ajoute la marque du cuissard et du T-shirt, ça fait un peu tatouage indélébile, sinon débile…

D’ailleurs, 6 mois après, je garde toujours la marque… même en frottant au gant de crin. C’est incrusté jusqu’à l’os !!!au moins, pas de regrets pour notre expédition 2010, je suis déjà « marquée ». Bon, en maillot de bain, j’avoue, c’est moche, il faut vite plonger pour ne pas se faire remarquer !!!

 

L’accueil a été sympathique, belle chambre, mais on ne retiendra pas le petit déjeuner. Effet de la « crise » ? cette année, on a noté en moyenne une dégradation de la qualité des petits déj’ (à l’exception de 3 ou 4 chambres). On a pourtant  éprouvé un grand nombre de chambres d’hôtes, (on a dû faire près de 80 chambres depuis qu’on se connaît). Sincèrement, je déplore que les proprios fassent de moins en moins d’efforts : le «fait- maison » est devenu rare, la tendance est aux croissants  industriels, et une fois sur deux le pain de mie remplace le bon pain frais… le boulanger du coin peut se faire du soucis. C’est un peu dommage. Le plus étrange, c’est que les prix, eux, sont inversement proportionnels…

 

Le pire, c’est toutes ces mémés qui donnent dans les chambres d’hôtes pompeusement intitulées « Domaine de machin-chose », « Manoir du truc »… Ce sont bien souvent les plus mesquines et les plus radines. Elles n’hésitent pas à faire payer un petit supplément pour les bébés, calculé un peu « à la louche » (je traduis : au « black-in-Ze-pocket », y’a pas de petit profit). OK ! à ce prix là, pas d’hésitations ! elles pourront vider la poubelle avec les couches sales !!! sans rancunes, hein ? !!! Au contraire, si l’accueil a été sympa, j’ai envie de leur épargner cette corvée.

Petit conseil : ne nous suivez pas ! Snif-Snif ? j’accroche mon sac poubelle à l’arrière de la remorque en attendant de trouver un container… on apprend également aux filles à ramasser tous leurs déchets de pique-nique, « sauf le trognon de pomme, c’est pour les oiseaux » ! Clémence est bien sensibilisée ! 


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On découvre en passant Saint Léonard de Noblat, jolie cité médiévale, ça me rappelle un peu Clamecy : des petites ruelles pavées, des maisons moyenâgeuses. Dommage, encore un endroit où on n’aura pas le temps de faire du tourisme, à part le tour du centre ville à la recherche d’une (bonne) boulangerie. Voir quelques lignes plus haut: heureusement qu’on consomme !



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Etant honorifiquement désignée « responsable du ravitaillement » (BOF ! ça change pas vraiment des courses hebdomadaires à « Carrouf » sauf que là, on est en vacances !), je repère comme un inspecteur du guide Michelin, les boulangeries « appétissantes ». Ça m’arrive maintenant d’entrer et de ressortir aussitôt parce que la baguette me semble moribonde, et les viennoiseries dépressives. L’expérience du « sandouisse » vient en mangeant !

SUR-PRIIISE !!! des pains aux raisins !!! les premiers de ces vacances ! je n’y croyais plus !  à la dégustation,  je donne un 18/20 et pas seulement parce que ça fait longtemps que je n’en ai pas mangé ! 


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Séquence adrénaline :

 

on redoute toujours ce moment « fort », et pas si rare malheureusement durant nos expéditions, que ce soit à vélo ou à pieds…

Un roquet « hargneusement agressif » nous a flairé de loin et s’échappe par le portail laissé grand ouvert par ses maîtres attentifs. Ce furieux traître commence à nous courir après. En plus, ça monte. Vraiment vicieux le cador!

Déjà en Mai dernier, en pleine campagne, Eric avait dû mettre un sacré coup de turbo pour échapper aux canines d’un corniaud caractériel et plutôt endurant. Quant à moi, j’avais failli lui rouler dessus. OUPS ! Avec les filles à l’arrière dans leurs sièges vélo, ce genre de cavalcade nous avait moyennement amusés.

 

Là, avec la charge de 40 kg à l’arrière, malgré la côte, on se voit obligés de passer le grand plateau pour pouvoir accélérer ! Duuurrr ! Le pire, c’est qu’on se trouve sur une route avec pas mal de circulation, Youki risque de finir transformé en Fido. Il n’a pas plus de 2 minutes d’espérance de vie avant de finir « scrountché » par une voiture. Sacré brave toutou ! il lâchera rapidement l’affaire. Certainement trop gavé de Biscrocks par sa mémère, il n’a pas notre entraînement.

 

PS : Message personnel à propos de la gente (aux longues) canine (s):

 

Merci à certains propriétaires d’être plus vigilants. Qu’on soit randonneurs ou cyclistes, on a déjà vécu quelques mauvaises expériences. On connaît le scénario : inconscients du problème, les gens disent souvent : « non, non, vous en faites pas ! il est pas méchant »...

Certes, je n’ai pas gardé trop longtemps la trace des crocs aux fesses d’un certain molosse, en connaisseur, il a attaqué le meilleur morceau ! J’en rigole même maintenant, mais sur l’instant, on était moins fiers.. Je ne sais pas pourquoi, mais parfois, on le sent venir…difficile d’anticiper mais encore heureux, Eric sait garder son sang-froid et arrive à faire front.

A l’inverse, depuis qu’on sillonne les routes, on aurait pu récupérer une meute entière de gentils sacs à puces très attachants, alléchés par la perspective d’une grand ballade et d’un morceau de jambon.


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On entre dans le parc Naturel du Périgord-Limousin, ça « sent » le Sud : l’architecture, les tuiles rondes, le nom des bleds, le paysage…On est à plus de la moitié de notre parcours, demain, on amorce la « remontée » vers la Loire.

On arrive à Nexon. On décide de s’y arrêter pour pique-niquer à l’ombre dans le parc du château. Eric s’occupe de tartiner les casse-croûtes : à chacun son job ! Je surveille ! Gare ! Avant, il avait la fâcheuse manie d’assassiner le pain ; Il fallait ficeler le sandwich pour pouvoir le manger sans faire tomber la garniture sur les genoux !


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L’endroit est très sympa. Accessoirement, il y a des jeux pour les filles. Manon aura du mal à quitter le petit train en bois, il faut les rappeler à l’ordre pour repartir. On ne perd pas les bonnes habitudes, je fais le « ménage » dans les remorques avant de repartir. Sable, cailloux, sans parler des fleurs et des feuilles fanées que cueillent les puces. Le pire, ce sont les plumes qu’elles adorent collecter. Parfois, on a l’impression qu’elles ont plumé un poulet dans leur
remorque. Ni vu ni connu, régulièrement, je fais du tri… Bon, terminé les plumes ! on a beau répéter que c’est sale et plein de microbes, c’est leur passe-temps favori…



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Etape suivante : direction le supermarché, le panneau indique « à 500m ». En réalité, on se tapera une montée d’un bon kilomètre. Passage obligé toutefois, j’ai quasiment épuisé le stock de couches pour Manon. C’était prévu de refaire le plein à mi-parcours. J’ai stocké les couches à l’intérieur de la remorque à Manon, ça lui sert d’oreiller, mais au fil des jours, le « coussin » s’est dégonflé ! Elle va pouvoir retrouver un coussin moëlleux.

 

La région est belle et sauvage…. donc, paumée ! on évite les grandes villes, et les bleds qu’on traverse sont ravitaillés par les corbeaux. Ils doivent certainement fonctionner avec des commerces ambulants. De là à y trouver un paquet de Pampers relèverait de l’exploit.


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Notre équipage suscite toujours la surprise et attire la sympathie, c’est marrant. Les filles sont  bien habituées à leurs « charriotes ». Désormais, elles comparent ça à un tour de manège permanent et jouent à « Ticket » : quand je les installe et les attache dans la remorque, elles s’amusent à me tendre un ticket de manège imaginaire et disent : « ticket, Maman ! ».

La carriole couine un peu moins, on a carrément inversé les roues entre les 2 remorques ce matin avant de repartir.

Les torchons pare-soleil montrent toujours leur efficacité. Les filles ne souffrent d’aucun coup de soleil. Un coup de brumisateur dessus pour les humidifier, ça fait une clim’ manuelle !


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Globalement, on aura droit à des côtes de choix cet après-midi ! le gratin du gratin, Hummm. On se régale… Une trentaine de grimpettes plus tard, on approche de Séreilhac. Clémence demande en urgence un « arrêt-pipi ». On la prie de patienter, le temps d’accéder en haut d’une côte pour ne pas couper nos efforts. On s’arrête enfin, mais fausse alerte de la part de cette chipie. En revanche, on se fait immédiatement attaquer par des taons. Aïe. Notre fumet les attire, signe qu’il est temps d’arriver pour prendre une douche.



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Nous atteignons Séreilhac. On pose nos fesses 20 minutes à l’ombre sur la pierre fraîche des marches de l’églis : ça soulage ! Le temps de s’offrir un petit goûter et de reprendre des forces avant l’arrivée à la chambre. Les filles insistent pour visite l'intérieur de l'église, dont j'apprécie la fraîcheur bienfaisante. Bizarrement, d'elles-mêmes, elles ont compris qu'il fallait faire "discret" et pour la première fois, je les entends chuchoter ! Un miracle !!!
Eric a réservé une chambre située dans un centre équestre, merci d’avoir pensé à moi, même si on n’a pas le temps d’en profiter. L’endroit tient ses promesses, c’est magnifique, il y a des jeux pour les filles, et même un tricycle et un petit vélo qu’elles s’empressent d’essayer.



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Ce soir, je dors avec Clémence sur la Mezzanine. Je n’ai pas confiance avec l’échelle de meunier. Il faut chausser du 35 maxi pour pouvoir poser ses pieds sur les marches et il n’y a pas de rambarde. Eric reste en bas avec Manon. Sincèrement, je vais passer la plus mauvaise nuit de ces vacances… Le matelas n’est vraiment pas terrible. Pas très honnête comme procédé, ça ! la dame nous avait annoncé en montrant la chambre que la mezzanine était « réservée » aux enfants et les lits jumeaux en bas destinés aux parents…Mouais ! c’est sûr que les enfant se plaignent rarement d’une mauvaise literie, et raisonnablement, il vaut mieux laisser les enfants dormir en bas vu le danger que représente l’échelle…

En revanche, le cadre est très beau. C’est bien aménagé, il y a une salle à manger commune et une belle cuisine à disposition. Miam ! ça tombe à pic, Eric a eu la bonne idée d’acheter une pizza à la boulangerie avant d’arriver. Ça fera l’apéritif avant le sandwich !



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Notre picotin terminé, direction l’écurie. Nos « montures » sont garées dehors. Ici, ça ne craint rien.  On profite de la douceur de cette soirée d'été pour faire un dernier tour dehors pour voir les animaux avant de regagner la chambre.


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Oh non ! Clémence n’arrête pas de se coller à moi malgré la place. Plusieurs fois je la repousse de son côté, HOP ! la sangsue revient à l’attaque, j’y crois pas ! D’abord, je la soupçonne de le faire exprès, mais non, elle a les yeux toujours fermés. Le pire, c’est qu’il faut  déjà très haut là-haut et Clémence est une vraie chaudière. Bon, vivement demain matin que je me repose sur le vélo…


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Aujourd’hui, 66,78 km de parcourus.

 

Le mot du jour de Clémence :

 

-« Maman, si c’est préparé ton sandouisse, tu lâches ton carnet ! » (j’essaye de profiter de 5 mn de répit durant la pause-déjeuner pour écrire)

 

Le leitmotiv de Clémence :

 

-« là, on s’arrête pour faire le sandouisse ? » GRRrrr…non, c’est pas l’heure, rendors toi ! 

(quelle que soit l’ heure, à chaque pause, on y a droit… à la maison, impossible d’ouvrir un placard ou le frigo sans voir rappliquer les deux museaux. Là, pour elle, le fait de mettre pied à terre, c’est le signal du ventre ! Inouï …)



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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 17:57


Mercredi 12 Août, J9 -  Séreilhac – Availles-Limouzine

 


Petit déjeuner reconstituant avant de remonter en selle, les chevaux, eux, n’ont jamais vu un tel équipage dans leurs pâturages. On se met en route de bonne humeur, le soleil est déjà au rendez-vous. Les filles s’installent comme des grandes dans leurs carrosses respectifs, reste à « harnacher » tout ce petit monde. Aujourd’hui, on a droit à la plus longue étape de ce « tour », environ 70 km. On verra ce soir en relevant le compteur si le calcul était bon…

 

Chouette ! comme ça, j’ai tout le temps de peaufiner mon bronzage camionneur : la ligne de démarcation est de plus en plus nette sur les gambettes, ça va prendre des mois pour disparaître. Eric est pas mal non plus, il porte la trace du casque (les lanières de chaque côté), c’est disons… original ! encore plus sympa que la marque des lunettes. On dirait qu’il a bronzé derrière une grille !

 

 

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Etat stable de la remorque, la roue couine toujours par intermittence. On sait qu’il faut ménager les montures et les « cavaliers », surtout avec la route du jour. Régulièrement, on s’autorise de courtes pauses, les filles en profitent pour descendre, je change la couche à Manon. J’accroche ensuite mon « paquet cadeau » à l’arrière, il ne faudra pas oublier de s’en débarrasser à la première poubelle venue, avec cette chaleur, les mouches me le rappellerons bien !

 

Clémence, bien entendu, me demande à chaque fois si c’est l’heure de manger…

 

 

 

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On passe par Rochechouart, Jolie vue, mais pas le courage de s’arrêter pour prendre des photos, vous l’aurez deviné d’après l’étymologie du nom… ça grimpe ! Hop, une fois lancée, je ne prends pas le risque de couper la cadence. Faudrait pas casser la moyenne !

 

 

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On change encore de département, cette fois, on passe en Charente. Nous pique-niquons à Chirac (chez Jacques ou Patrick ?). C’est le coin des noms en « ac ».

Eric a un coup de fatigue, la « calor », le vent chaud qui donne soif, les côtes… Il en a plein les « pâturons ». C’est vrai que ce matin, on a fait le yoyo : monter-descendre, monter-monter-descendre, monter-monter-monter…. J’sens aussi comme une p’tite fatigue.

 

 

 

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Eric s’octroie une petite sieste pour reprendre des forces, j’essaye d’occuper les filles pour qu’elles n’aillent pas le déranger. On ramasse des fleurs, des feuilles, des plumes, des cailloux… : « tiens, Maman, c’est pour toi, un cadeau ! » « Oh, merci, ça, c’est un très joli caillou ! ».

Bon, je ferais un peu de « ménage » dans les remorques ce soir encore.

Je les surveille de près, surtout de peur qu’elles ne se « mangent une gamelle », c’est pas vraiment le moment de jouer à l’infirmière, j’ai certes le minimum vital : Doliprane, arnica, pansements, désinfectant… mais autant éviter de sortir la pharmacie de campagne en pleine « brousse». Hier soir, Manon a « embrassé » la porte vitrée, elle n’a même pas bronché, sous la surprise ! Même la bosse n’en est pas revenue et n’a pas pointé le bout de son nez.

On s’offre une longue pause déjeuner, on n’a pas trop d’avance sur le timing mais nous n’avons pas besoin de  faire d’arrêt pour le ravitaillement. Il reste suffisamment de provisions de la veille. Par prévoyance, on fera juste quelques courses en fin d’après-midi pour refaire notre stock pour le lendemain.

 

 

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Je reprends la tête du convoi, Eric, toujours un peu à plat, s’abrite derrière pour se ménager un « pneu ». pas si facile que ça de « faire » le rythme mais j’ai encore de la ressource. Direction Confolens, sur les bords de la Vienne. Petite bourgade fort agréable et visiblement très touristique. C’est jour de fête, il y a un festival folklorique. Les tambours et les cornemuses finissent par réveiller les filles, sans parler des pavés disjoints, si redoutables en vélo. Ça fait claquer les dents et ça met le popotin en compote. On quitte les rives de la Vienne pour attaquer de nouvelles pentes. Bah, on est résignés, après tous ces kilomètres.

En apéritif, la dégustation est plutôt rapide, nous avons à peine le temps de goûter à quelques descentes,. On passe le petit plateau et on attaque le plat de résistance : des côtes, sans plat, justement, donc forcément un peu plus lourdes à digérer. Ça fait quelques jours qu’on suit le même régime, mais on va finir par  prendre goût à ce menu!

 

 

 

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On s’arrête à Confolens pour quelques courses, on a besoin en urgence d’une boisson fraîche, il commence à faire soif et nos Camel Bag commencent à tiédir, bientôt, ça ressemblera à du thé.

Rien que l’idée d’entendre le « Pschiiiiit » à l’ouverture d’une canette de Coca bien frais redonne des forces à Eric.

Les filles dorment, écrasées par la chaleur. On les laisse ronfler, Eric m’attend à l’ombre, je ne traîne pas trop, bien que je sois tentée de profiter un peu plus longtemps de la clim’ du supermarché.

Le problème, c’est que même pour 2 bricoles, ça prend toujours du temps car je ne connais pas le magasin. Je fais plusieurs fois le tour des rayons pour trouver. Par contre, notre liste de courses, elle, varie peu. Nous sommes limités en chargement, et en durée de conservation. On évitera le sandwichs au camembert par exemple… Ah ! le pire, c’est de trouver le frigo pour les canettes : jamais à des places « logiques » : une fois derrière le rayon « chaussettes », une autre fois à côté du rayon « croquettes pour Médor », bonjour le jeu de piste…

Waouh ! Quel choc thermique en ressortant sur le parking. Je fonds sur place.

 

 

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Derniers efforts avant d’arriver à la chambre. Eric décide de modifier légèrement son parcours et de passer par Abzac, pensant prendre une route avec moins de relief. Ra-té !!! D’ailleurs, c’est ce que nous confirmerons les gens ce soir à la chambre d’hôte. On a juste fait le mauvais choix, mais pour la bonne cause, en effet, la route offre un paysage magnifique.

 

 

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Availles-Limouzine : petit bourg sur les bords de la Vienne. On suit déjà depuis un bout de temps la rivière, on navigue entre la rive droite et la rive gauche, au fil des kilomètres, au gré des ponts… L’endroit nous plaît bien. C’est une « station verte » bien aménagée, avec pas mal d’activités. On use nos dernières cartouches pour grimper la dernière côte du jour, à la sortie du bled.

 

 

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On quitte la petite route pour prendre une route encore plus petite. On arrive au fin fond de la Pampa. A juste titre, d’ailleurs, on arrive chez des éleveurs de moutons.

Accueil bêêêêlant de nos voisins d’un soir, quant à l’accueil de nos hôtes, mention spéciale ! Recommandés par le Guide du Routard, ils méritent amplement de figurer dans le guide de l’accueil en or. On leur attribue 10/10 sur notre échelle de notation des chambres. De suite, on adore le lieu. Il y a même un gîte de séjour. A retenir !

 

 

 

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On a droit à un coup de Pineau maison bien frais, qu’on déguste tranquillement installés sur la table du jardin. Aaahhhh ! ça se laisse boire, mais c’est traître surtout après le sport…  ça passe dans le sang tout de suite, j’ai les mollets déjà imbibés !!! quand je me lève, je me sens un peu fatiguée. Bon, les affaires sont rangées, la douche est prise, reste plus qu’à aller se coucher. On va pouvoir aller compter les moutons.

Mayday, Mayday !!! les moustiques sont dans la bergerie !!! Au secoooouuurs ! ça gratte ! ils font du vol espions avant d’attaquer en vrille, les traîtres ! Grrrrr !!! les « mouktiks » comme dirait Clémence, ont dévoré nos petits agneaux. J’ai oublié le sirop anti histaminique pour éviter les gratouilles intempestives. J’ai bien dit que j’avais (presque) tout prévu, non ?!

 

 

 

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Petit regret du jour : ici, ils ne proposent pas la table d’hôte. Dommage, en loups affamés que nous sommes, on se serait bien attaqué à un ragoût de mouton, même en plein été. Miam !

 

Au fait, on a fait 80,83 km aujourd’hui, pas mal, non ? vu le relief, la charge, la chaleur, ça vaut bien le double. Eric s’est juste un peu trompé dans ses calculs pour notre plus longue étape. Bon, je lui accorde un pourcentage d’erreur, vu la distance totale. Tiens ! on a quitté la Charente pour repasser dans le département de la Vienne. On voit du pays avec nos vélos-caravanes !

 

Compteur connard : toujours à zéro

 

Le mot du jour de Clémence :

 

- à propos de sa petite soeur : « elle est un peu petite pour manger des crocrodiles (Haribo), la choupinette ! » (Miam, y’ aura du rab’ pour moi !)

 

-« je veux faire Stin !» (Tchin-Tchin ! Hips ! Manon fait comme sa grande sœur bien sûr et trinque avec nous)

 

Le mot du jour de Manon :

 

-« Vroum-Vroum ! », assurément, elle adore sa voiturette !

 

-« Papa, veut encore pipin !» (du pain ! depuis, c’est passé dans nos expressions familiales).

 

-« vélo Papa, vélo Maman » (en nous montrant nos vélos respectifs)  

 

 

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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 23:03

 


Jeudi 13 Août, J10 - Availles-Limouzine – Chauvigny

 

 

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Petit déjeuner à l’image de l’accueil. Absolument parfait : bien présenté, très bon, du fait-maison comme on aime : yaourts (tiens ! vérif’ dans le dico, il n’y a pas de H après le T ! j’aurais appris quelque chose !), confitures, gâteaux, on est comblés ! Vraiment copieux… bref, un goût de « reviens-y » ! aussi bien pour la sympathie que pour la galette charentaise ! Avec tout ça, on va pouvoir repartir dopés à la bonne humeur. La bonne nouvelle du jour ? Ouiiiii !!! enfin une étape de « plat ». Il fait encore très chaud mais on ne s’en plaint pas.

 

 

 

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On déjeune à Civeaux sur les bords de la Vienne. C’est agréable, et (presque bien) aménagé : Il y a des jeux pour les enfants… en plein soleil, of course… En plein midi, c’est intenable, difficile de convaincre Clémence de rester à l’ombre loin du toboggan… un drame. Encore des simplets qui ont fait l’installation, c’est pourtant pas faute de place…

 

 

 

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Ouch ! dur de repartir, j’aurais bien fait une sieste à l’ombre au frais au bord de l’eau. Ça plombe drôlement. Je reprends la tête, c’est plat mais exposé au vent… et surtout un paysage à fuir. Attrait touristique de Civeaux : sa centrale thermique…. Impressionnant, la taille des cheminées, ça donne le vertige, et ça fait beaucoup d’ombre. Brrrr, c’est quand même sinistre comme coin. Du coup, j’ai tendance à accélérer le coup de pédale pour m’éloigner, Eric me rappelle à l’ordre : « pas si viiite ! ».

On se fait doubler par un groupe de cyclistes. Certes, ils vont 2 ou 3 fois plus vite que nous, mais respect !!!  on aime bien la mentalité des « cyclards ».

 

 

 

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On s’arrête peu avant Chauvigny pour regarder la carte. Je jette un œil à ma co-équipière, elle ne fait pas de bruit, elle doit sans doute dormir…. Bah non ! c’est toujours louche, le silence, avec les gosses…

Tiens, qu’est ce que je disais… Manon a fait SA grosse bêtise du jour et semble très fière d’elle : pour s’occuper, elle n’a rien trouvé de mieux que de déballer toutes les couches que j’avais soigneusement tassé dans le sac…. Dépliées, elles sont bien gonflées, il y en a jusqu’au plafond de la carriole…Ça a l’air super drôle. Bon, j’avoue que j’ai beaucoup de mal à garder mon sérieux vu la scène, avec Mimicrotte noyée sous des Pampers. Ça leur ferait une pub sympa en tout cas.

Bon, va falloir ranger tout ce bazar… Là, je rigole moins. Pas facile de replier correctement les couches pour tenter de réduire le volume. Ça rentre plus dans le sac. Grrrr ! Merci Manon…

 

 

 

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On s’arrête faire quelques courses, puis on reprend la route. Par chance, on trouve une improbable pharmacie à la sortie de la ville, j’en profite pour acheter aux filles le super sirop pour soulager les piqûres de « mouktik ». La pharmacienne a 2 de tension mais je patiente pour la bonne cause. Après la côte qu’on vient de se taper, j’apprécie la fraîcheur de l’officine. En attendant, j’ai le droit aux conversations des commères.

 

 

 

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Direction la chambre d’hôte, Gloups ! on ne retiendra pas l’accueil : 2/20 et encore, on est bons princes. « N’oubliez pas de mettre des patins avant de monter dans la chambre » PFfffff !!!!!

Tatie Danielle fait aussi toiletteuse pour chiens. Déformation professionnelle, la douche froide ? On n’aime pas trop se faire passer un savon comme un toutou…. D’habitude, j’apprécie de quitter mes chaussures pour mettre des pantoufles, mais dans ces conditions, ça gâche le plaisir de mettre les doigts de pieds en éventail. Rabat-joie, va !

Sans oublier la sympathique recommandation de ne pas faire trop de bruit car son petit-fils est parti dormir… Heuuu, et nos filles, alors ? elles peuvent aussi dormir en paix à ce prix-là ? On a franchement l’impression de déranger. Ils ont oublié le B-A BA de l’accueil, on est vraiment des locataires d’une nuit. Oublié le charme de la chambre d’hôte, il n’y a que le chèque qui compte… Elle a la chance qu’on n’ait pas trouvé autre chose dans le coin. Que Ginette retourne donc tondre ses caniches !

 

 

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Bon, la chambre est pas trop mal, Manon dormira entre nous, Clémence a son lit. Petite sieste dans les draps frais après la douche, histoire de se retaper avant le repas du soir.

On pique-nique dans le jardin. On goûte aux pêches et aux Reines-claudes du jardin. Avec la chaleur, les abricots du supermarché ont subit une transformation chimique, à mi-chemin entre l’éponge et la poire blette : Beurk !

Les filles sont infernales ce soir. Clémence casse une branche d’arbre, la honte… je crains l’incident diplomatique. Mais non, notre Cerbère n’a pas montré les crocs et se montre indulgente avec les enfants. Par contre, on règlera ça plus tard entre « quatre z’yeux » ! On les fait courir dans le jardin, ça va les défouler avant d’aller dormir. On lance une baballe et elles courent comme des jeunes chiots pour nous la rapporter ! elles sont increvables… nous, si ! Un dernier tour de toboggan, j’en connais 2 qui ont passé une excellente soirée !

 

 

 

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Je cueille de la verveine dans le jardin pour se faire un « pisse-mémère », comme à la maison. Heu, là, j’ai demandé de l’aide au risque de faire une tisane de géranium !

La nuit tombe déjà, on profite de la fraîcheur du soir avant de regagner la chambre, où la température n’a pas dû baisser beaucoup depuis la fin d’après-midi… sans oublier de mettre les patins !!!

 

Manon est installée entre nous deux et ne semble pas vouloir s’endormir. Je me demande où elle trouve toute cette ressource à son âge. Elle s’amuse à attraper mon crayon tandis que j’essaye d’écrire dans mon petit carnet. Va y’avoir du sport ! Zut, je dois encore rincer les T-shirts avant d’éteindre la lumière. A quand l’invention par Décathlon du maillot auto nettoyant ? c’est quand même plus utile que la tente qui se déplie en 3 secondes et qui se replie en 3 heures ?

 

Aujourd’hui, on a fait 66,30 km. Dommage, contrairement au podomètre, le compteur du vélo ne prend pas le cumul. Suspense ! On verra à l’arrivée combien on a fait de bornes.

 

Compteur connards : 0  (Vu la circulation dans ces contrées, les statistiques sont faciles à tenir, on a même croisé 3 British en Lotus faisant la course sur les petites routes limousines).

 

 

 

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Le mot du jour de Manon : « Maman, toto (photo!) !!! »


 

Le mot du jour de Clémence :

 

 « Maman, si tu te couches pas après la lessive, t’auras pas à manger demain matin » (la vilaine !)

 

« Maman, mes doudous, ils sont contents de partir en vacances » (on est contents pour eux !)

 

 

 

 

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3 janvier 2010 7 03 /01 /janvier /2010 23:07


Vendredi 14 Août, J11 – Chauvigny – Buxeuil
 

 

 

Réveil à 7H, c’est grasse mat’ version light. La nuit a été plutôt agitée, enfin, je veux dire par là que Manon s’est agitée beaucoup durant cette nuit. IN-FER-NALE ! On l’avait installée entre nous deux, elle n’a pas cessé de bouger; Bon, cette fois-ci, elle n’a pas réussi à passer par-dessus bord !

 

 

 

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Entre parenthèses : j’ai environ 2 heures devant moi pour bosser, avant de retourner chercher Clémence à l’école. Oh nooooon ! v’là Pot de colle qui débarque. J’le crois pas … Manon attend systématiquement que je m’installe devant l’écran pour réclamer : « veux monter nenoux ». Elle ne m’épargnera pas une seule fois, mon adorable petite « Super-Glue ». Me voilà à saisir sur le clavier du bout des ongles, je regrette parfois de ne pas m’appeler Inspecteur Gadget… Résultat, j’arrive laborieusement à écrire 5 lignes… à ce rythme, je vais devoir prendre 2 ou 3 années sabbatiques supplémentaires pour terminer mon récit…

 

On a donc les pneus crevés… heu, je veux dire les yeux cernés ce matin : Manon, la chaleur, les moustiques… quelle nuit ! On a aussi du mal à réveiller les filles. Manon, sans scrupules, dort comme une bienheureuse les bras en croix. C’est fou la place qu’elle tient dans un lit, Mimicrotte ! on dirait une pieuvre en plein stretching.

Généralement, je les laisse dormir le plus tard possible. Je les sors du nid 10 minutes avant d’aller prendre le petit déjeuner. Elles ont souvent la tête dans le sac. Clémence-Schtroumpf Grognon grommelle un peu, comme à son habitude !

 

Petits rituels du matin : je range, Eric se rase pour être beau à vélo, comme ça, les moucherons ne se piqueront pas. Si, si ! il a emmené le rasoir et la bombe de mousse à raser dans la miscucule trousse de toilette.

J’habille les filles en vitesse, fastoche : T-shirts, shorts, sandales, c’est pratique.

Les sacs sont prêts, Eric range les « bagages » dans les remorques. Hop, en route !

L’accueil au petit déj’ est toujours aussi tiède. Vraisemblablement, on a mal choisi la date de notre séjour : on apprend à demi-mots qu’ils devaient recevoir les beaux-parents la veille au soir, visiblement, y’a eu de l’eau dans le gaz… Non, décidément, pas sympas les gens ! Vite, fuyons le gaz avant que ça saute! On a hâte de se mettre en route !

 

 

 

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Nous passons en Zone Libre, il s’agit en fait de la ligne de démarcation de 1940.. Eric n’a pas vu que je m’étais arrêtée pour prendre une photo. Allez, je donne quelques bons coups de pédales pour le rattraper. Chacun son truc, ce n’est pas trop sa tasse de thé, le tourisme culturel, heureusement qu’on a le vélo en commun sinon on aurait du mal à s’accorder pour les vacances !

 

 

 

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Le mercure est encore au plus haut aujourd’hui. On est contents de pédaler, ça brasse de l’air. Petite pause en fin de matinée, les filles se précipitent sur les jeux (en plein soleil...). Plus tard, on s’arrête ENFIN (il est 14H30!) pique-niquer après Châtellerault. Je redoutais un peu la traversée de cette grande ville. En fait, la route a été particulièrement calme, en ce mois d’Août. Nous sommes actuellement dans la campagne. On a installé notre couverture dans l’herbe, et pour cause : en plein midi, la table de pique-nique se trouve encore et toujours en plein soleil. Ballot, non ?!!!  (no comment !)

 

 

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Première bêtise du jour pour Manon : elle ne trouve rien de mieux à faire que de toucher la chaîne du vélo pleine de graisse. Grâce à Eric-le-méticuleux, rien ne rouille !… Elle a les 2 mains maculées de noir, et pour couronner le tout, elle tient bien serré son doudou. Comme ça, ils seront assortis, façon Dalmatiens… Bon, cette semaine, pour ce genre de lessive, je jette l’éponge…

 

 

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On fait les courses à Dangé-Saint-Romain, puis direction Buxeuil, destination du soir. Arrêt obligé par le toboggan, les filles l'ont vu en passant!

 

 

CIMG5595 Un grand danger? où ça?

 

 

 

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Nous arrivons. La propriété est absolument magnifique, exactement la maison de mes rêves. L’accueil est gentil mais sans plus. Ils sortent juste de leur piscine, mais ne pensent pas à nous offrir à boire… Et vraisemblablement, ladite piscine, figurant pourtant dans la description de la chambre d’hôte, est « exceptionnellement » fermée pour cause de visite familiale… Bon, si on dérange…. Heuuu, c’est quoi, votre activité déjà ?

 

 

 

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Je modère tout de même mon jugement car on verra par la suite que, finalement, nos hôtes ne ressemblent pas à la Ténardier de la veille. En fait, il faut s’adapter chaque jour à des caractères différents, on a tendance à faire des comparaisons par rapport à notre échelle de valeur, et là, nous sommes restés sur notre impression d’hier.

 

Néanmoins, une fois de plus, on s’aperçoit que voyager avec des enfants, c’est autrement plus compliqué qu’avec des animaux. Par soucis de préserver le calme, nos hôtes n’ont pris que notre réservation  afin de ne pas déranger d’éventuels autres clients. Délicate attention… pour les absents !

Du coup, on a une aile de la maison pour nous 4. Génial ! La maison est aussi superbe à l’intérieur qu’à l’extérieur. Ça correspond vraiment à mon idéal : J’A-DOOOORE !!!

 

 

 

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½ bêtise (encore) pour Manon : je la déshabille pour le bain, elle en profite pour faire pipi sur son lit. 5 minutes après, on augmente le score : on arrive à un total de 2 bêtises et demi pour la journée ! Manon m’ouvre le robinet du bidet dans lequel j’avais posé les serviettes de toilette… les serviettes sont trempées, pas terrible pour s’essuyer…Bouuuuhhhh ! quand je suis occupée avec une poupette, l’autre en profite pour commettre son « délit », et vice-versa. Elles sont très solidaires pour ça ! J’éponge d’un côté, j’essore de l’autre, Hop, le tour est joué. Le quota de bêtise est atteint pour la journée, ça me rassure, je devrais normalement être tranquille pour le reste de la soirée.

 

 

 

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On mange dehors sur la table du jardin. On a une vue imprenable sur les 10 hectares de verdure entourant la maison. On a pour voisins 2 chevaux : Hiiiiiii !

Nos hôtes nous font faire le tour du propriétaire, on les accompagne pour donner à manger aux carpes de l’étang. Gare aux crocs !

 

 

 

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Les remorques, par miracle, ne couinent plus. On est à J-3 de réussir notre pari 2009. Le compte à rebours a commencé, la fin de notre périple approche.

Décidément, ça passe trop vite, on perd la notion du temps. Habitués durant l’année à ce que tout aille vite, là, à vélo, on est dans une autre dimension.

 

Depuis la nuit dernière, Eric a de nouveau mal à son épaule, souvenir de notre frigo neuf tombé en panne au bout de 24H et qu’il a fallu reporter…

Il s’arrête en route pour acheter du Baume Kamol dans une pharmacie de campagne. L’apothicaire lui a refilé l’onguent de Bon-papa. Par ici, ils ne connaissaient pas de remède plus « moderne ». J’espère seulement que ça va aller.

 

 

 

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Le mot du jour de Clémence : «  Demain, on laisse les remorques à la chambre d’hôtes et on part en bateau ( ? ) », c’est pour continuer notre Tour de France en 80 jours ? !

 

Il paraît que j’ai ronflé cette nuit, assommée par la fatigue. La bonne nouvelle, je n’ai pas été dérangée par le bruit…

 

Après quelques milliers de coups de pédales, on totalise 64,39 km ce jour. 

 

 

 

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2 janvier 2010 6 02 /01 /janvier /2010 23:10


Samedi 15 Août, J12 – Buxeuil - Huismes

 
 

J’aurais presque griffonné toutes les feuilles de mon petit carnet en  2 semaines de voyage. Ça sent la fin, on commence à vider les stocks, la trousse de toilette s’allège peu à peu, les bouteilles d’échantillons de shampooing et de gel douche diminuent… Le nombre de couches a été bien calculé, avec une marge de sécurité. J’ai déterminé à l’avance et avec précision tous nos besoins, afin d’éviter toute surcharge inutile… Désormais, par habitude, même pour des vacances « normales », je n’emporte plus que le minimum.

 

A partir d’aujourd’hui, fini mes petites lessives du soir, à l’exception de nos 2 T-shirts qu’il faut impérativement laver sans quoi l’odeur de transpiration risque de s’imprégner définitivement. Pas question de les laisser moisir 3 jours dans un sac.

 

J’ai passé une bonne nuit, les filles aussi, j’ai du mal à les lever.

J’en réveille une, puis l’autre. Pendant ce temps, la première en profite pour se rendormir, je la secoue. En attendant, la seconde referme les paupières et recommence à ronfler… c’est fatiguant de faire le réveil matin !

 

 

 

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Eric a eu mal à son épaule en début de nuit, du coup, il s’est relevé pour prendre du Doliprane. La douleur légèrement estompée, il a réussi à se rendormir. C’est quand même pas la grande forme ce matin.

La boulangerie ouvrant à 8H, on attend les croissants chauds (enfin de vrais croissants !). Je ne regrette pas l’attente, on  a droit à un excellent déjeuner. J’aperçois la cuisine : à tomber ! on dirait une vitrine pour un magazine de déco. Les propriétaires nous expliquent qu’en fait, il s’agit d’une maison neuve, construite avec des matériaux anciens. Contrairement à notre impression lors du premier contact, ils sont en fait assez accueillants. Ils connaissent bien notre coin, ayant habité Pontault. Pour l’anecdote, le monsieur nous fait part d’un souvenir d’enfance. Alors âgé de 6 ou 7 ans, il a voyagé sur un porte bagage, ses parents faisant le trajet à vélo depuis Fontenay jusqu’en Haute-Saône pour aller en vacances. Pas mal, non ? surtout avec le matériel de l’époque. Chapeau !

 

Avec regrets, il nous faut quitter cette magnifique demeure. Avanti !

Ce matin, on a le plaisir d’un bitume lisse et plat, avec en prime un vent favorable. Il fait chaud mais peut-être la météo va-t-elle se dégrader pour demain.

 

 

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On quitte le département de la Vienne, nous sommes arrivés en Touraine, dans l’Indre et Loir. Spécialités du coin : le fromage de biquette et le pinard, ça fleure bon le terroir ! On passe devant l’usine de Soignon, ça rassure, c’est bien fabriqué dans la région.

 

 

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On se dépêche pour arriver à l’Ile Bouchard pour le ravitaillement. Nous sommes Samedi 15 Août, les magasins ferment à midi pour l’occasion. On a pris la sage précaution de se renseigner sur les horaires avant notre départ. Finalement, on s’aperçoit que tout est resté ouvert normalement… on aura donné un bon coup de pédale pour rien. Allez ! ça mérite récompense : « Esquimaux ! bonbons ! chocolats ! » j’achète une boîte de  Magnum (Pub !). On les mange en 4ème vitesse à l’ombre sur le parking. Pas trop le temps de déguster, ça fond très vite. C’était bon quand même !!!

 

   

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On a repéré un endroit sympa, mais visiblement très couru, à l’ombre sur les bords de la Vienne pour pique-niquer. En général, on a toujours beaucoup de chance pour trouver des tables et des jeux pour les filles.

 

A l’occasion, j’en profit pour faire mon Mea Culpa : combien de fois, incapable de patienter 1 minute de plus  parce que j’avais faim, Eric a dû s’arrêter en urgence au premier carré d’herbe venu pour déballer le casse-croûte ? Tout ça pour éviter de m’entendre grogner… et de découvrir en repartant un coin beaucoup plus sympa 2 km plus loin…Telle mère, telle fille, désormais, c’est Clémence qui a pris le relais ! je reconnais, c’est insupportable !

 

Ce midi, les tables sont chères, pire qu’au Mac Do’ ou le dernier resto à la mode. On arrive quand même à en avoir une rapidement. Je sens qu’on va s’offrir une bonne pause. Menu campagnard : sandouisse à l’andouillette, pas vraiment diététique pour faire du vélo… ! y’a intérêt à digérer rapidement avant de remonter en selle sinon on va souffrir...

 

A la pause, j’opère vite fait un coup de balai dans la remorque. Atchoum ! Avec toutes les plumes de pigeons qu’elle a collecté, Clémence espère sans doute constituer un oreiller. A croire qu’on écrase les poules sur notre passage dans les campagnes et qu’on les plume ensuite.

 

 

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Je tente courageusement une petite sieste sur mon plaid préféré (il nous suit à chaque voyage). A peine le temps de fermer les paupières que les poupettes débarquent. Bah ! je me suis fais une raison. Il est l’heure de lever le camp, on prend la route de Chinon. Dans le coin, il n’y a que des vignes, pas terrible pour donner de l’ombre sous cette canicule. Et puis ça dégage une odeur particulière de soufre. Avantage non négligeable, c’est plat. En fait, avec ce qu’on a grimpé comme côtes pendant 10 jours, on a l’impression que le reste du parcours est super facile !

 

 

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On arrive à Chinon, la vue sur le château médiéval surplombant la Vienne est magnifique. Eric m’informe qu’on aura la chance de passer devant, donc je comprend par là qu’il faudra pédaler jusqu’au sommet. Y’avait longtemps ! mais au préalable, on décide d’une pause pour reprendre des forces. C’est l’heure du goûter, pour les petits comme les grands. Le parc est ombragé, c’est très agréable après la poussière de la route. Par contre, on appréciera beaucoup moins le Coca tiède. On s’en contentera malgré tout car on n’a que ça en stock, pas le courage de courir après une épicerie...  

 

 

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La côte est dure, on tire la langue ! du coup, dans l’effort, je lève à peine la tête pour voir le château. Courage ! il nous reste 4 km jusqu’à Huisme, la promesse d’une bonne douche fraîche n’est plus très loin…

Direction le Château de l’Ermitage. L’endroit est vraiment très sympa et l’accueil y est chaleureux et simple, recommandé par le guide du Routard… pas de mauvaise surprise en général ! Ça se trouve sur la route des Pays de la Loire à vélo et ils ont l’habitude d’accueillir des cyclos.

 

 

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L’aïeule a 98 ans ! le domaine n’est pas en très bon état mais il a beaucoup de cachet. On mesure combien ce doit être difficile de conserver un tel patrimoine dans une famille et de l’entretenir. On apprécie de boire un verre au frais dans la grande cuisine du château. Notre chambre se trouve dans une des tours. C’est super sympa. On met les provisions au frais pour le soir. Direction la salle de bain… d’époque, s’il vous plaît ! une baignoire et un lavabo comme ça, c’est peut-être tendance pour les amateurs de vintage ?

Ça fait du bien. Les filles sont contentes d’avoir une grande baignoire pour barboter un peu et se rafraîchir.

On s’installe sur l’une des nombreuses tables du parc. On déballe toutes nos victuailles, le rituel est bien rodé.

 

 

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Les filles ont découvert un bac à sable avec la parfaite panoplie du bâtisseur de châteaux de sable : seaux, pelles, tamis, brouette... Trop tentant ! Bon, on relavera les mains avant d’attaquer le « sandouisse ». On les emmène ensuite faire le tour de la propriété, il y des poules, un toboggan, … ça nous occupe toute la soirée. Bonjour les fonds de culotte et les chaussettes. Toutefois, Je m’auto-dispense de lessive jusqu’à l’arrivée. On jette un coup d’œil à la météo du lendemain : il y a une télé avec écran plat dans la chambre, n’empêche qu’ici on ne reçoit qu’une chaîne et demi, et encore, à moitié en crypté ! On devrait encore profiter du soleil jusqu’au bout. Quelle chance cette année !

 

 

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On fait 59 km aujourd’hui

 

Compteur connards toujours à 0

 

Le mot du jour de Clémence : « et Patapouf, par terre !!! » (au lieu de dire « Boum »)

 

 

 

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2 janvier 2010 6 02 /01 /janvier /2010 22:12


Dimanche 16 Août, J13 – Huismes – Sorigny

 

 

Ce soir, Eric me rappelle qu’on dort « chez la mémé qui picole » !!! du moins est-ce l’impression qu’il a eu au téléphone ! vivement ce soir qu’on rigole !!! Ce sera le bouquet final pour notre dernière chambre d’hôte.

 

Ce matin, on décolle à 9H30, on prend notre temps, on a une « petite » étape facile aujourd’hui. Les bords de Loire à vélo, c’est du gâteau pour nous ! Encore une mention pour l’accueil : gentil, simple, sans chichis. Une exception parmi les « domaines » et autres « manoirs » où nous avons eu l’occasion de séjourner.

Direction Ussé. Magnifique château sur les bords de l’Indre. On s’arrête pour une razzia à la boulangerie : j’achète du pain frais, des viennoiseries et des canettes de Coca fraîches pour le midi.

Bon, la boisson aura certainement le temps de bien se réchauffer d’ici là… généralement on boit frais le premier ¼ de la journée, ensuite, ça chauffe progressivement. Si, par chance on trouve de quoi se ravitailler en route, on s’offre le luxe de boire frais au moins 2 fois dans la journée, sinon, on se contente de notre « tisane ».

 

 

 

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On suit la rivière, c’est relativement plat… mais on est surpris de trouver quelques bonnes côtes. C’est Dimanche, il y a pas mal de vélos sur ce circuit touristique, mais aucun équipage tel que le notre ! Un groupe de « cyclards » viennent discuter à côté de nous, curieux de savoir d’où l’on vient. Ils s’attendaient plutôt à des Hollandais ou des Allemands.

On passe par Azay-le-Rideau, encore  célèbre pour son château. Je suis toutefois déçue car on ne peut pas y accéder, pas même une photo à prendre car on ne voit rien, le château étant loin au fond du parc. Le village est très joli, très animé bien entendu. Il y a le choix en matière restos et gastronomies diverses, mais on se contentera de notre régime habituel : on ne peut pas s’arrêter, entre les filles et notre « caravane », on est abonnés au menu-camping ! Oublions cela ! En revanche, la municipalité n’a rien prévu pour les touristes qui ne consomment pas : aucuns bancs ni tables (ou alors, nous les avons ratés ?). Reste plus qu’à pédaler un peu plus loin, on trouvera certainement un coin où se poser. On se dirige vers Monts, la route est très jolie. C’est verdoyant, ça nous apporte un peu de fraîcheur.

 

On croise les doigts, on ne déplore aucune crevaison depuis le départ. On a pourtant 8 (mal)chances de crever entre les 2 vélos et les 2 remorques. Eric a juste déraillé une fois. Les carrioles ont même cessé de faire du bruit. Nickel niveau matériel ! Eric a toujours mal à son bras, on n’attendait pas de miracle de ce côté-là !

 

On finit par étendre notre plaid sur l’herbe pour pique-niquer. 3 minutes de toboggan pour les filles, pas plus, pour ne pas risquer l’insolation…Vous avez deviné ? bah oui, installé en plein soleil évidemment !

Il doit bien faire plus de 30°. Depuis 2003, on avait oublié. D’ici notre arrivée à la chambre, on risque d’être un peu à court de boisson. Bon, de Monts à Sorigny, il reste seulement 5 kilomètres (de montée…).

 

 

CIMG5683CIMG5684 éolienne de Bollée (XIXème siècle)

 

On prend comme point de repère au loin le château d’eau de Sorigny, la chambre se trouvant juste à côté.

Ça y est ! on est arrivé. L’accueil est chaleureux. C’est très familial, un peu à la bonne franquette, c’est essentiellement ce qu’on recherche lorsqu’on choisit ce type d’hébergement. La chambre est bien, c’est propre, que demander de plus ?

C’est dommage car de plus en plus, Gîte de France essaye de faire monter les propriétaires en gamme (et en prix…) au détriment des chambres plus « modestes » qui étaient labellisées en 2 épis. Trop de frais et d’investissements : certains proprios jettent l’éponge, tandis le client n’a plus le choix au niveau budget… sachant que la chambre la plus chère n’est pas forcément la mieux…

 

Nous sommes dimanche en province, le week-end du 15 Août, alors forcément, il n’y  a aucun espoir de trouver le moindre commerce ouvert dans le bled, pas même un bar-resto-épicerie de village.

Nous sommes bien installés sur la terrasse devant la maison, on se contente de finir les restes pour le dîner. On cueille quelques Reines-claudes du jardin pour le dessert. Mmmm ! Ça sent bon le gâteau en train de cuire, vivement le petit déjeuner demain matin !

Les filles font le tour du jardin, on découvre un « arbre-totem » souvenir du Canada où le monsieur a travaillé plusieurs années dans sa jeunesse. Les puces jouent à « Cosette », elles ont découvert une ancienne pompe à eau et adorent l’actionner. A cette occasion, je leur explique la vie d’antan…

 

 

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Il fait une chaleur étouffante dans la chambre. Pas un poil d’air même en pleine campagne. On se reprend tous une seconde douche avant d’aller au lit pour aider à s’endormir.

Incroyable ! il est 21H, et on va se coucher avant le soleil ! ça ne nous est pas arrivé depuis des années… D’habitude, c’est plutôt l’heure à laquelle on commence à manger. En général, on ne se couche jamais avant 23h30. Et encore, là, c’est de bonne heure, minuit étant plus proche de la vérité.

 

Eric rentrant tard du boulot, avec les puces, c’est le seul moyen de passer un peu de temps libre le soir… Ce genre de vacances, c’est idéal pour se retrouver tous les 4. Là, pas le choix, on est 24H/24 ensembles, pendant 15 jours… Profitons-en, dans quelques années, les filles, avec l’ingratitude qui caractérise les enfants des pays occidentaux, ne voudront plus partager ce genre d’aventures avec Papa et Maman.!!!

Autant se faire une raison, et les embarquer dès maintenant. On verra si l’avenir nous donne raison et si on leur a donné le goût de ces voyages. Quand elles auront l’âge de lire, elles pourront revivre ces aventures comme moi je les revis en les écrivant. C’est pour Eric et moi et surtout pour les puces que nous avons eu l’idée de relater tout ça.

 

Revenons à nos moutons, pas besoin de les compter, en général, après de telles journées de vélo, nous sommes déjà bien bercés. Pour tenter de passer une bonne nuit, on dort avec nos équipières respectives : Eric et Bozzo dans le grand lit, moi et Mimicrotte dans le petit lit. Clémence dort comme une souche, donc Eric ne devrait pas être trop dérangé, quant à moi, j’espère que Manon ne va pas trop s’agiter et me tenir chaud.

 

Il faut se résoudre, c’est notre dernière journée sur la route, même si nos vacances ne sont pas encore terminées. Malheureusement, nous ne sommes pas rentiers. Je sais qu’Eric a d’ores et déjà déjà quelques idées pour l’an prochain…

Ça va être dur de quitter cette vie « nomade », le changement d’horizons, l’absence de contraintes horaires… on perd rapidement la notion du temps et de la distance quand on est sur la route, coupés de l’actualité, avançant à sauts de puces.

Difficile ensuite de reprendre un rythme « civilisé ».

 

On va débarquer chez les beaux-parents, on passe ensuite chez les autres grands-parents, comme ça, pas de jaloux, tous profiteront des filles. Pour nous, enfin, surtout pour Eric, l’organisateur du circuit, c’est un casse-tête. Il faut concilier nos vacances tout en faisant plaisir aux puces, et aux 2 mamies. Sachant qu’au bout de 4 ou 5 jours chez les grands-parents, il faut honnêtement se rendre à l’évidence, il est temps de donner congé,  les charmantes « Bambine » ayant usé la patiente des Mères-Grands…

 

Quant à nous, il faut se remettre dans le bain des horaires, ne serait-ce que pour les repas. En 2 semaines d’itinérance, et 2 pique-niques quotidiens, j’ai oublié la cuisine et la vaisselle… et pas de ménage non plus en chambre d’hôte, juste l’effort de se mettre les pieds sous la table…c’est ça aussi, les vacances ! finalement, à bien analyser, le vélo dans ces conditions, ça repose !

 

Reconnaissons-le, nous ne sommes pas forcément faciles à vivre non plus après notre retour. Après ces efforts, le corps étant brusquement stoppé dans le rythme, on se sent un peu léthargiques, un peu nonchalants et les filles, au contraire, ont de l’énergie à revendre. Le cocktail « somnifèrés » -vitaminées, Ouah ! pas facile à gérer !

 

 

 

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Le mot du jour de Manon : « t’en veux un bonbon, Papa ? »

(Clémence-la-gourmande ne propose jamais ça, son refrain c’est plutôt :« tu me fais goûter ? » !)

 

Au compteur du jour : 50,300 km

Compteur connards : 0 (on tient le bon compte, attendons de voir demain, ultime journée).

 

Anecdote de la nuit : La mémé s’est emmêlé les crayons (si elle picole, elle doit siffler en douce le kirsch des gâteaux en guise de tisane). Elle a mis le réveil à sonner vers minuit passé, on l’a entendu se faire sonner les cloches par son mari !!! Du coup, on a un affreux doute pour demain matin, pourvu qu’elle ait bien compris l’horaire auquel on souhaitait prendre le petit déjeuner. Elle a demandé 2 fois l’heure et ce qu’on prenait. Hou la la ! ce sera la surprise demain.

Damned ! les moustiques se mettent de la partie, je sens qu’on a bien fait de s’être couchés tôt, on va avoir du sommeil à rattraper…

 

 

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2 janvier 2010 6 02 /01 /janvier /2010 20:13


Lundi 17 Août, J14 –  Sorigny – Saint Aignan sur Cher : ARRIVEE !!!!!!!!!!!!!!!!!

 


Oui, Oui, moi aussi, j’y suis arrivée : 15 jours de vélo et 8 mois pour l’écrire… Bon, ce n’est pas une perf’. Si nous avions gagné au loto et fait le tour du monde, j’aurais engagé un « nègre » pour écrire à ma place. Allez, un bon coup de cravache et je fais avancer la mule ! Hue, et voilà 4 articles de pondus en 4 jours, c’est un peu plus productif. Bon, ça fait près d’une semaine que je me couche à minuit et demi.  Je saute sur le clavier dès qu’Eric a fini de squatter MON ordi ! Il a le sien, celui du boulot, mais l’accès à certains sites est restreint. A quoi pensez-vous ?!!! c’est pour jouer au « Scrabbeuuul » en ligne! c’est chouette de pouvoir jouer contre un adversaire virtuel, il n’a plus besoin de moi comme partenaire de mauvaise volonté.

Réciproquement, je sens qu’Eric a hâte de me voir terminer et de lâcher un peu le PC!!! (pour retransformer le bureau-séjour en chambre à coucher).

Je touche au but ! Je vais pouvoir passer à autre chose, et peut-être même pouvoir prendre un bon roman et me reposer un quart d’heure sur le canapé ? (pour ma part, c’est le Graal de la « ménagère désespérée! »)

 

 

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Dernier jour : on savoure ce moment et on prend notre temps ce matin. Le déjeuner est copieux. La mémé est sympa, elle joue les « grands-mères gâteaux » avec les filles. Elle veut nous donner des fruits du jardin mais vu la chaleur, je décline l’offre. J’imagine d’avance le truc écrasé et qui dégouline…

On a prévu de faire quelques courses, mais en ce Lundi du mois d’Août, c’est une mission doublement difficile. On fait un détour de 4 bornes pour faire notre marché. Pique-nique à Reignac sur Indre, pour le « Der des Der », on a enfin trouvé le coin idéal au calme (à vrai dire, nous sommes tous seuls), avec des tables et plein de jeux à l’ombre !!! Les filles sont excitées comme des puces lorsqu’elles ouvrent les yeux.

Y’en a qui se reposent pendant que d’autres pédalent, en général, elles se réveillent quand il n’y a plus de mouvement pour les bercer. Au programme : toboggans, balançoires, bascules, tourniquets… le plus dur sera de choisir.

Bon, on comprend que ce midi, la pause va durer un moment ! Puisque c’est comme ça, les grands aussi vont en profiter ! Hop, Eric et moi grimpons aussi sur le tourniquet, j’avais oublié combien ça donnait mal au cœur ce machin…. Finalement, je préfère le « tape-cul », même après le vélo !

Manon adore le « Togan » (toboggan).

 

 

 

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Les nuages du matin se sont dissipés en même temps que la fraîcheur, la température augmente au fil de la journée. La route est facile, on suit l’Indre, c’est très vert.

On refait une pause goûter vers 16H à Orbigny. On connaît un peu pour y être déjà passé en voiture : ça « sent la maison ». On sait qu’il reste 15 bornes. Un saut de puce, par rapport à tous les kilomètres déjà parcourus. Le compte à rebours commence. Dans une heure environ, nous serons arrivés à notre destination finale. Pas d’enthousiasme cependant, plutôt de la nostalgie. Clémence a surtout hâte de retrouver son doudou préféré. Son gros lapin vert, compagnon un peu envahissant, a été laissé « en pension » chez la mamie.

 

 

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Zut ! encore des gravillons dans une descente, y’avait longtemps ! Bon, si jamais on crève maintenant, on peut toujours finir à pieds. Dernière côte, Eric connaissait cette route et m’avait mise au parfum.

Au sommet, je fait la photo souvenir à côté du panneau « SAINT-AIGNAN ». Pari réussi !!!!!!!!! Pas de fanfare ni tapis rouge ni tribune ? Bon, on attend toujours le comité d’accueil chez les beaux-parents… ! ils sont l’air surpris de nous voir arriver si tôt !

 

 

 

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Nous sommes déçus de nous arrêter maintenant, on a la forme, tout va bien. On s’habitue vite à ces vacances itinérantes et nous serions prêts à poursuivre le voyage plus loin. Les filles, elles, sont contentes de retrouver leurs petites affaires. Les voisins nous invitent à manger, on connaît le traquenard de l’apéro (ils ont le verre généreux dans le coin), on préfère raisonnablement décliner l’offre. Et puis si nous sommes fatigués, les filles le sont aussi et en général, avec elles, ça rime avec pénible… !!!

Allez, tout le monde au lit de bonne heure ce soir, on aura le reste du séjour pour aller trinquer, c’est à quelques mètres, c’est donc sans danger !

 

 

On ne perd pas les bonnes habitudes, mais cette fois on décharge toutes nos affaires. C’est impressionnant d’ailleurs quand on vide complètement les remorques. Bien que réduits et légers, mis côtes à côtes, ça fait un sacré paquet de bagages !

 

 

 

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On prend la douche, je mets le linge dans la machine à laver. Ahhhh ! enfin quelqu’un qui va bosser à ma place ! On repliera juste le matériel demain. Ça ne prend que 5 minutes par remorque, mais là, on s’accorde un peu de repos bien mérité. Ne pas oublier que nous ne sommes plus en chambre d’hôte et qu’il ne faut plus s’attendre à être servis !

 

On mange enfin un repas un peu plus civilisé avec assiettes et couverts. En guise de tisane, on s’offre un cornet de glace qu’on déguste tranquillement au frais.

 

On a fait 76,89 km, et record … on a fait du 14,4 km/h de moyenne ! là, il faut oublier ses repères de vélo « classique ».

 

L’addition siouplaît !!! On a fait 853 kilomètres au total en 14 jours.

 

Le mot du jour de Clémence :

 

-(à propos du tourniquet) « ça tourne, ça va donner mal à la gorge » (heu, un peu plus bas, docteur ! ce ne serait pas plutôt le cœur ?)

 

-« là, avant, y’avait une table, y’a sûrement un gros mammouth qui a tout cassé ! » ( visiblement à cet âge là, les enfants retiennent bien les explications)

 

-« elle fait des prouts, la moto ! » (une Harley qui vient de passer)

 

 



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2 janvier 2010 6 02 /01 /janvier /2010 19:17


CONCLUSION :


Bon, 853 kilomètres, c’est du sport… mais l’ultime épreuve, c’est la balance en arrivant ! dégoutée ! avec notre régime « jockey » (bah quoi ?! d’accord, le sandouisse à l’andouillette était peut-être de trop !), on a pris quelques kilos… en fait, tout le problème, à vélo, c’est de rester assis toute la journée (sur la selle) ! Au contraire, l’an passé quand on l’a fait à pieds (335 km), avec le même genre de « diététique », on avait perdu du poids.

 

Au fait ! on a enfin découvert d’où provenait le bruit de la remorque. En la démontant le lendemain de notre arrivée, on a compris qu’il y avait un jeu léger dans le système de blocage de la roue, sans danger toutefois ! Un coup de tournevis pour bien tout resserrer, nickel ! à force de vibrations, au bout de quelques centaines de kilomètres, ça a tendance à se desserrer. On le saura pour une prochaine fois. Nous sommes particulièrement contents de notre matériel, vélos et remorques compris. Il faudrait que je fasse un feed-back au fabricant. Mission accomplie, on a réussi à aller jusqu’au bout sans avaries, pas même une crevaison. 

 

Nous sommes fiers de nous, et des filles qui ont été épatantes de patience. Nous avons réalisé notre projet. On est bien (mal) bronzés, et on a des mollets en béton.

D’ailleurs, avec ces jolis mollets de cycliste (et de marcheur), je me demande si je vais pouvoir encore rentrer dans mes bottes, pourtant à la mode cet hiver. La solution pour trouver botte à mon pied ? et bien il ne me reste plus qu’à m’orienter vers le rayon bûcheron chez Gamm Vert…

 

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Présentation

  • : Z'aime bien les sandouisses bons!!!
  • : Août 2013, 100 km à pieds dans le Morvan avec 2 ânes. Août 2010, 850 km à vélo, on a ressorti nos "charriottes", dernière année, car les filles grandissent. Août 2009, près de 860 km à VTT avec nos 2 puces dans les remorques vélo. Août 2008, 330 km à pieds avec les poussins dans les poussettes. Août 2006, 220 km à pieds avec Clémence alors tout juste âgée d'un an...! Août 2000, 258 bornes à pieds en 6 jours et camping sauvage... etc, suivez les vacances d'une famille nomade
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