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18 septembre 2010 6 18 /09 /septembre /2010 00:05

 

Mai / Juin 2010

 

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Là, vous nous avez reconnus ? et oui, c’est encore nous, le retour des cyclistes forçats ! Dans 8 jours, nous « décollons » de Saint Aignan sur Cher, comme l’an passé.

On s’est posé la question à l’automne, allions nous réitérer ce genre de périple l’année suivante ? le point important était de savoir si Clémence pourrait encore rentrer dans sa remorque. Petite hésitation, et finalement, on s’est lancé. Après tout, ce sera la dernière fois qu’on pourra faire ce genre de voyage avec les filles, ensuite, elles seront trop grandes. Là au moins, le matériel aura été largement amorti!!!

 

Eric, bien rodé dans cette tâche, se lance dans la préparation du circuit, vérifie les points de ravitaillement, et se charge de la réservation des chambres d’hôtes en Décembre. Et puis, soyons fous ! on a même pris plusieurs tables d’hôtes. Cette année, on ne se refuse rien, mais on a surtout briefé les filles sur les règles de conduite ! (Y va y’avoir du sport !). Aguerri désormais dans ce genre de tâche, dès Janvier, tout est bouclé. Merci Eric. Je me charge du (petit) reste de l’organisation, à chacun son talent. Je me rattraperais en pédalant.

 

Au programme de cette saison, environ 800 kilomètres. On va suivre d’abord les Pays de Loire (trop facile pour nous !!!), en empruntant une partie de l’Euro-vélo, une route touristique qui part de Nantes et qui va jusque dans les pays de l’Est. Bon, nous sommes raisonnables, on s’arrêtera bien avant !

Notre base de départ, c’est encore chez les beaux-parents (notre éventuelle assistance rapatriement ! ). On passe 5 étapes sur la route. On fait halte ensuite chez les parents durant 5 jours dans la Nièvre à Clamecy. Puis retour sur le Loir et Cher, en 8 étapes. Et enfin, repos (bien mérité) à St-Aignan pendant 3 jours avant de clôturer cette saison, et de rentrer à Gournay sur Marne. Sur le papier, ça semble plus facile que l’an passé, un peu moins long, un peu plus plat, et une halte au milieu.

J’ajoute qu’on a encore réussi l’exercice périlleux de concilier nos vacances et les visites aux papis et mamies, de façon à ne pas faire de jaloux !

 

On vous racontera tout ça prochainement*, avec des centaines de photos à l’appui. J’ai dû acheter avant de partir une nouvelle « mitraillette », mon ancien appareil photo montrant quelques signes de défaillance inquiétants. C’est vraiment pas le moment de me faire faux bond !

 

Aujourd’hui, c’était notre dernier « entraînement ». Le « Coach » (Eric) nous a concocté un petit programme de remise en « jambes » avant le départ.

On a ressorti les VTT à l’occasion de nos vacances de Printemps, juste besoin de dépoussiérer les selles, on a ressorti les cuissards (je sais, je sais, le bronzage…), les casques et les gants.

Il a fallu réajuster le réglage des sangles pour installer nos pioupious dans les sièges car les filles ont grandi depuis l’an passé. Et hop, c’est reparti ! Bon, ça va, pas trop rouillés après un hiver de farniente. On avait pourtant repris régulièrement les footings en Septembre, et puis les épisodes neigeux de Janvier ont vaincu notre motivation… Je suis tout de même épatée de notre forme. On en a encore sous la semelle!

 

 

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Début Juin, Papi JP (il se reconnaîtra !) nous a remonté les remorques stockées chez eux depuis la fin de notre périple de l’été dernier.

Donc plus sérieusement, on fait 40 à 50 bornes chaque Dimanche depuis 2 mois, histoire de refaire la ligne de démarcation Nord/Sud (le bronzage du haut de la cuisse) et de vérifier le matériel. Les poussins raffolent toujours autant des pique-niques récréatifs, surtout qu’on connaît tous les bons coins avec des jeux, à force de sillonner la région.

 

 

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Les sacs sont déjà prêts, grâce à ma check-list soigneusement conservée d’année en année. Les filles grandissant, c’est de plus en plus facile à gérer. Cette année, plus de couches pour Manon, disons, juste 1 couche pour la nuit par sécurité. Fini les biberons, elle mange comme les grands. De petits détails, mais qui libèrent une grande place ! Dommage, ce sera compensé par une prise de poids de nos puces en pleine croissance… on sera donc toujours aussi chargés !

 

…Enfin, quand je dis que c’est plus facile, cette année, il a fallu réfléchir pour  faire 3 sacs par personne ! un 1er pour laisser à notre « base », le 2ème (UN kilo de bagage maxi par personne !!!) pour le vélo, et un troisième que Stéphane va nous emporter à Clamecy (il y amène son chien, les parents servant aussi de « Dog-sitter » à Sisko cet été, puisque son chanceux maître s’envole pour la Réunion !).

N’oublions pas qu’en arrivant là-bas, on n’aura en gros qu’un short et un t-shirt sur le dos… Ce sera sympa de pouvoir mettre une robe d’été plutôt que de rester tout l’été en tenue de cyclard !

 

* J’écris ça maintenant, on verra bien si ça se réalise !!! Dernièrement, Eric a rêvé qu’on cassait l’une des remorques (la mienne, enfin, celle à Manon) au bout du 3ème jour… Prémonition ???

  

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18 septembre 2010 6 18 /09 /septembre /2010 00:02

 

Samedi 31 Juillet 2010 – J-3

 

Bon, les sacs sont bouclés, je rappelle que j’ai longuement réfléchi pour préparer 3 sacs par personne. Papi Jean-Paul a emporté les remorques pour St Aignan, Stéphane a pris les sacs et la poussette pour Clamecy (sinon, nous arrivons là-bas les mains dans les poches avec pour tout bagage une culotte, ou presque !!!). Donc, tout est prêt, c’est parfait ! Visiblement, je n’ai rien oublié. Sacrée organisation tout de même : il faut penser à ce qu’on va laisser à notre « camp de base », ensuite ce dont on a besoin à vélo, et enfin ce qu’il faut pour notre mini-séjour à Clamecy. Sans oublier qu’une partie des affaires laissées à Clamecy servira pour la seconde partie à vélo, ce qui évite de trop se charger la première semaine (shampooing, couches, etc…). Enfin, il a fallu négocier avec les filles sur le contenu des sacs : « Maman, tu peux me prendre ma robe truc, mon chapeau machin, mon doudou, bla-bla-bla … ». Ouh là, c’est la partie la plus fatigante du voyage ! Vivement que je pédale, là, au moins, ce sont les vacances, à moi la liberté (d’esprit) !!!!

Ça fait bizarre, pour la première fois, on part en voiture sans avoir le coffre qui déborde, pas même un sac sur le siège arrière ou aux pieds des filles, in-croy-able !

Première anecdote, sur la Francilienne : Eric s’aperçoit que la lampe torche est restée sur le capot, coincée dans la gouttière devant  les essuie-glaces.. Oups ! on s’arrête pour la récupérer, ça peut toujours servir…

On doit faire fissa, Eric a RDV à St Aignan en milieu d’après-midi pour un entretien sur la voiture. « Papi les bons tuyaux » lui a dégoté un super garagiste, arrangeant et pas cher pour retaper sa « bientôt presque voiture de collection » ! N’empêche que la voiture, avec son immense coffre, nous rend de fiers services ! elle mérite bien qu’on la bichonne encore un peu.

 

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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 18:31

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Dimanche 1er Juillet – J-2

 

On déballe les remorques, soigneusement rangées dans les cartons pour le transport. Montage ultra rapide, on maîtrise notre affaire! J’ai aménagé confortablement les « caravanes ».

On décide d’un (tout petit) tour de chauffe d’une quinzaine de bornes afin de vérifier si tout va bien. Eric a  choisi de monter les roues de rechange, toutes neuves, pour cet ultime voyage.  On s’assure qu’elles sont bien clipsées, c’est bon, il n’y a aucun bruit. On se souvient du « tchling-tchling » parasite de l’an passé. Le « chef mécano » a bien resserré tous les boulons, qui en raison des vibrations, ont tendance à se dévisser (surtout, ne pas oublier la clé de 11 !).

Non pas que le matériel ne soit pas fiable mais il n’est peut-être pas prévu  pour une telle distance. Je suppose que la remorque hollandaise est plutôt destinée à des pistes cyclables en plat, pour des petites distances… N’empêche qu’on est toujours satisfaits de notre matériel, d’un rapport qualité/prix imbattable, et surtout, nos charriotes auront fait du profit, 2 ans de suite.

Un petit brin de nostalgie s’est emparé de nous cette année, justement en sachant que c’est la dernière fois qu’on s’en sert. A 5 ans, Clémence a atteint la taille (et le poids) limite.

  

 

Ah, dernière touche aux préparatifs, après le mécano, c’est moi qui opère ! Justement, en guise de mallette à outils, je sors ma trousse à pharmacie … Mon intervention consiste à scotcher un bout de sparadrap à l’intérieur des gardes-roues de la remorque bleue. C’est génial ce truc-là,  ça sert à tout. J’en ai toujours un rouleau quand on part !!! C’est tout bête et drôlement efficace. Plus de bruit de ferraille à chaque défaut de la route. Au bout de 850 Km, je vous assure que le « cling-cling », c’est agaçant !!! Les barres latérales de ma remorque sont mieux ajustées, donc pas besoin de ce stratagème amortisseur.

 

Autre anecdote : j’ai failli perdre ma « co-équipière » la veille du départ. En se baladant, j’ai oublié de mettre le frein de la poussette à Manon lors d’un arrêt. Sur un chemin légèrement en pente, la poussette a continué à avancer… Oups !  Mère indigne, va !!!

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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 18:42

Mardi 3 Août 2010 – 1ère étape : Saint-Aignan sur Cher (41) / Chaumont sur Loire (41)

 

On a chargé les « coffres » de nos charriotes la veille. C’est bien ce que je disais, nous avons moins de bagages que l’an passé. Ça valait pour la voiture mais ça vaut aussi pour les remorques. Manon est une grande, désormais, elle ne porte plus de couches, sauf une pour la nuit. Ça fait déjà un gros volume en moins. Elle sait maintenant boire à la bouteille, donc plus besoin de gobelet, je n’ai pas emporté non plus son Sack n’Seat, et ça vaut pour un tas d’autres trucs de ce genre. Toutes ces choses additionnées, au final, ça prenait pas mal de place. Donc, un peu plus d’espace cette année, mais bizarrement c’est toujours aussi lourd… les filles ont bien « poussé » depuis l’été

dernier !

 

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On a répété la consigne aux filles : cette année, pas de « soconneries » dans la carriole : ni plumes, ni fleurs ni végétaux en tous genres, ni cailloux, et j’en passe ! Pas de chahut dans les chambres, on dit bonjour, on se tient bien à table, etc… bref, on les a gavées de recommandations, on verra si c’est suivi d’effets.

 

On démarre en douceur, à 10H, petite étape pour bien commencer, et en plus, c’est plat puisqu’on fait les bords de Loire. Pour nous, c’est « the fingers in the nose ».

 

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La matinée passe vite, il ne fait pas encore trop chaud . On a prévu de s’arrêter à Montrichard pour le pique-nique du midi. On connaît une plage aménagée avec des jeux au bord du Cher (la Loire, on la verra seulement en fin de journée). Après le « sandouisse », j’accompagne les filles aux jeux. Eric garde d’un œil les vélos, l’autre œil en profite pour se reposer… Et moi, pendant ce temps, je suis d‘astreinte pour pousser les filles sur la balançoire, mes chaussures sont pleines de sable… Nous ne sommes pas pressés pour cette première étape, du coup, les filles squattent les balançoires un sacré bout de temps, encore heureux qu’en plein midi, il n’y ait pas foule de bambins attendant leur tour…

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On a déjà fait… 22 kilomètres ! c’est bien vrai que c’est un petit rythme, on est à peine chauds, là !

Bah tiens, comme c’est une « mise en jambes », on s’arrête de nouveau vers 15H30 à Vallières. On devance juste un peu l’heure du  « 4 heures ». Pour Clémence, c’est l’aubaine.   Manon, malgré l’arrêt, continue de dormir comme une bienheureuse. J’ai du mal à la réveiller ! Preuve qu’elle est bien installée dans son cocon.

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Le goûter avalé, on se fait un remake de ce midi, avec encore des balançoires. Vivement que les filles grandissent, ne serait-ce que pour qu’elles apprennent à se balancer toutes seules ! Mimicrotte-Manon est aux anges, la choupinette en avait gros sur la patate ce midi quand il a fallu, à grands regrets et grosses larmes, quitter les jeux.

 

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Eric a calculé 42 kilomètres environ pour cette première journée, sans compter les courses à Onzain en fin de journée, ce qui impose un petit rab de 8 Km, mais il s’agit du seul point de ravitaillement dans les environs de Chaumont. Passage obligé, mais au moins, aurons nous la chance de traverser la Loire et de profiter d’une superbe vue sur les rives du fleuve.

 

 

On n’a jamais vu autant de vélos en une seule journée, qu’en 10 ans de vadrouille !!!

 

Bon, j’exagère un peu. En fait, il faut faire la différence entre les vrais routards, équipés de sacoches comme pour faire le tour du monde, et les « touristes », facilement reconnaissables à leur face rougeaude, à la limite de l’insolation. Plus tôt, on en a croisé 2 spécimens:

Dommage pour eux, car déjà en surrégime, pédalant en grand plateau avec des tongs, ils sont aussi partis sans une goutte d’eau pour la traversée de la campagne déserte (à en juger par l’absence de sac à dos et de gourde) … c’est moche !

 

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C’est vrai que cet après-midi, une fois le vent calmé, on aurait presque une petite suée.

Les remorques ne font pas de bruit, pourvu que ça dure. Le bitume est roulant, même sur les toutes petites routes.

On a de nouveau droit comme l’an passé, à des regards amusés sur le passage de notre convoi.

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Chaumont sur Loire, on arrive à notre destination du jour. Nous y sommes déjà passés en 2007 : Eric à vélo, et moi en « voiture-assistance ». J’avais alors pu monter jusqu’au superbe château mais faute de temps, je n’avais pas pu le visiter. Là, encore raté ! Je me contente encore du paysage. Petite consolation, de la fenêtre de la chambre d’hôte, on aperçoit en surplomb un bout du château.

 

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Le ravitaillement pour le soir fait, on pique-nique tranquillement sur la terrasse du gîte. Les filles sont ravies, plusieurs montgolfières passent juste au dessus de nous. D'où nous sommes, nous pouvons entendre le bruit du brûleur. 

 

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La chambre est spacieuse, l’accueil sympathique. la Loire se trouve juste sous nos fenêtres, ça change un peu de la Marne !

 

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Côté hygiène, ça fait du bien de prendre une douche, un vrai moment de bien-être, et je « mets en route » une lessive ! ça me manquait depuis l’an dernier !

 

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Durant ces vacances, j’endosserais tour à tour le rôle de lavandière, de cantinière, d’infirmière, de sherpa, … sans oublier celui de reporter-photo !

Exceptionnellement, les filles m’ont épargné les tâches aujourd’hui. Bon ! il y a des abricots bien mûrs au dessert ce soir, tout est encore possible…

Après le repas, on décide d’un petit tour au bord de la Loire avant de regagner la chambre.

 

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Grosse frayeur en sortant du gîte: en un éclair, Manon, entraînée par sa sœur, commence à courir sur la route. On la rattrape au vol. Par chance, aucune voiture à l’horizon. Ça mérite une bonne leçon de morale. Même fatigués, on ne doit pas relâcher notre vigilance, c'est aussi une bonne leçon pour nous...

 

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Il est 21H30, extinction des feux pour les poussins. Clémence utilise un stratagème vieux comme le monde pour ne pas aller au lit : « j’ai soif », « je vais faire pipi », « j’ai oublié de faire un bisou »…PFFfff !!!

Pour ma part, j’ai repris mes bonnes vieilles activités estivales, c'est-à-dire que je termine de rincer mes Tee-shirts et mes culottes.

Pour limiter la lessive et l’encombrement, j’utilise des culottes « jetables ». J’admets, c’est pas vraiment sexy !!! en contrepartie, cette année, grâce à la place gagnée dans ma « trousse de toilette-valise », j’ai amené une nuisette en soie. D’accord, c’est un luxe superflu mais si léger, pourquoi s’en priver ?!…Ah! je précise, pour les curieux, que le soir, on est plutôt fatigués, alors nuisette ou pas... (surtout après plusieurs heures passées assis sur des selles de vélo, vous comprendrez, en un seul mot: aïe!!!

 

Demain les choses "sérieuses" commencent : environ 68 Km, et surtout, passage par Blois et Chambord !!! on va se régaler !

 

J’ai bien mitraillé aujourd’hui. Il faut que je garde des « cartouches » pour la suite. Heureusement, j’ai acheté mon appareil photo juste avant de partir. A ce rythme, toutefois, j’espère qu’il ne me lâchera pas avant la fin de la garantie.

 

Le mot du jour de Manon : « ça pique, l’eau qui pique ! » (elle adore boire de l’eau pétillante)



Finalement, aujourd’hui, on aura fait précisément 51,03 Kilomètres, au lieu des 42 prévus. Ça fait juste une marge d’erreur de 20%. Donc si je calcule bien, les 750 Km annoncés par Eric devraient plutôt avoisiner les 900. On verra bien ! 

 

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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 18:36

 

 

Mercredi 4 Août 2010 – 2ème étape :  Chaumont sur Loire (41) / Tavers (45)

 

 

7H00 : la sonnerie du portable nous réveille en fanfare, genre concert rock plutôt que petite berceuse. Eric a mis le volume un peu fort, c’est efficace et comme ça, on ne risque pas une panne d’oreiller!

On n’a pas si bien dormi que ça, malgré la belle chambre car nos fenêtres donnent sur la route. On se trouve juste à l’entrée du bled, alors évidemment, en pleine nuit, les voitures ne ralentissent pas. En plus la chaussée est défoncée, et quand les camions passent, ça fait un vacarme terrible. Et pour couronner le tout, j’ai eu un peu froid (la nuisette…).

Les filles, elles, n’ont pas bougé d’un pouce.

Je récupère les affaires, sans oublier ma prise moustique. Ça, pour Eric, c’est IN-DIS-PEN-SABLE !!!… et par là même, j’assure ma tranquillité, sans quoi il n’hésite pas à me réveiller en pleine nuit pour me raconter qu’une horde de moustiques sanguinaires l’a attaqué. Moi, j’ai rien vu, rien entendu…

 

Eric s’occupe de la « buvette ». Son job du matin, c’est de refaire les poches à eau.  Splaf ! ça déborde. Mal réveillé, il a oublié de mettre le bouchon avant de ranger la sienne dans le sac à dos. Bonjour l’inondation. Eric grogne, moi aussi, on éponge. Bref, une scène de ménage (au propre comme au figuré) ordinaire.

On descend prendre notre petit déjeuner, les filles passent avec succès l’épreuve du Nutella (pas une tâche). Ouf ! en rando, je redoute toujours de devoir jouer la Mère Denis. Quant à la petite salade de fruits frais, je sens que ça va me donner la pêche!

 

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Le temps n’a pas l’air clément pour ce deuxième jour. On installe les filles et on sort les vélos, … pour aussitôt revenir sous le porche. Bon, par prudence, on va installer les habillages pluie. Ça commence à bruiner. SNIF !

 

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On croise toujours autant de vélos dans la matinée. Direction Blois. La bonne nouvelle, c’est que la météo s’améliore très rapidement. On s’arrête au bout d’une demi-heure pour ranger les K-ways et retirer les protections pluie.

 

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Petite pause détente pour les filles!

 

 

On s’arrêtera déjeuner à Huisseau sur Cosson, au bord de la rivière, un lavoir à proximité pourra servir d’abri en cas de pluie, le temps virant à nouveau au gris. Le village est très joli. On profite de la pause pour courir avec les filles et tenter d’observer quelques grenouilles, mais avec le bruit qu’on fait, c’est peine perdue !

 

 

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On se ravitaille dans l’après-midi à Mer. Invariablement, on achète les mêmes choses : 2 cannettes de coca, 1 bouteille d’eau, 4 bananes, etc, etc, … !

Cette fois-ci, j’amène Manon avec moi. On organise des « tours de courses », de façon à éviter les chamailleries. Séparées toute la journée, chacune dans sa charriote, elles ont largement le temps de se rattraper à la pause du midi et le soir. Elles sont heureuses de se retrouver pour se disputer et se crêper le chignon. Elles sont vraiment adorables… !

Dans le bourg, je pars à la recherche d’une boulangerie, en vain. Manon, avec ses petites « papattes » a du mal à me suivre, je finis par faire le Sherpa. Par désespoir, on se rabat sur du pain de mie. Pour couronner le tout, Manon, toujours elle, demande : « Maman, z’ai envie de faire caca »… cette bourrique a tout le loisir de demander à s’arrêter à tout moment de la journée en rase campagne. Mais non, il faut que mademoiselle choisisse toujours quand on arrive en centre ville, là où sur les pelouses il y a le panneau barré montrant un chien… Heuuuu, bon, on décampe !

Question relief, l’étape du jour est assez facile, sauf vers la fin de la journée. On attaque les faux plats puis carrément des côtes. Le clou de la journée, c’est justement l’arrivée à Tavers, un super coup-de-cul pour arriver au centre-bourg.

Le matériel tient toujours le coup. De temps en temps dans la journée, on s’arrête pour réveiller Clémence. Lorsqu’elle s’endort, elle s’appuie sur le côté de la remorque, ce qui a tendance à pousser le tissu et à le faire frotter sur la roue. On demande à notre « Belle au Bois Ronflant » de bien se recaler au milieu… et de finir tranquillement sa sieste !

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Pendant que nos princesses dorment, on continue notre circuit touristique des châteaux de la Loire. Après Blois, on passe par Chambord. On les réveille pour leur montrer ces hauts lieux, ce serait dommage de manquer ça.

Bien que je mitraille beaucoup (Eric a peur que j’irradie les filles à force de les flasher), je n’ai pas le temps de prendre beaucoup de photos de Blois. Il y a trop de circulation et c’est peu pratique, voire dangereux pour se garer.

Et puis notre route et le timing serré ne prévoient pas de détour par le centre ville, on suit principalement les bord de Loire. Bizarrement, j’ai l’impression qu’ à chaque ville traversée, le panorama se ressemble un peu. C’est sûrement à cause des lunettes de soleil, ça déforme !

 

Clou de l’étape : Chambord . C’est toujours aussi magique. Eric et moi avons déjà visité le château il y a quelques années. Je n’imaginais pas à l’époque que nous y repasserions un jour à vélo, flanqués de 2 poussins et d’un tel équipage.

 

 

Anecdote du jour :  depuis notre départ de Chaumont, j’ai bien dû voir 7 ou 8 chaussettes au bord de la route. Parfois, au bout de quelques kilomètres, on peut même recomposer la paire si, par chance, on suit la même route que leur propriétaire. A ce rythme, l’industrie de la chaussette a encore de beaux jours devant elle.

J’en conclue que certains cyclards ont mis leurs chaussettes à sécher sur les sacoches, et Hop, un coup de vent est venu se mêler de la lessive! Tiens, d’ailleurs, je n’ai pas encore vu de slips ou de culottes, mais c’est vrai qu’il y a dispense avec un cuissard… !

A l’arrivée du soir à Tavers, la chambre nous déçoit quelque peu. En fait, les photos et le descriptif sur le Net étaient plus prometteurs. C’est un pavillon un peu vieillot, la cour n’est pas fermée ce qui nous inquiète pour mettre les vélos et les remorques à l’abri pour la nuit. Jusqu’à présent, nous avions toujours pu abriter notre matériel, que ce soient les poussettes ou les VTT.

Question accueil, pas terrible non plus. Bref, la première impression n’est pas vraiment positive. La chambre offre toutefois une bonne literie, les filles auront chacune leur lit. Les sanitaires sont propres. Que demander de plus ? On apprend que la dame qui nous a reçus n’est pas la propriétaire mais la belle soeur qui assure l’intérim durant les congés de ceux-ci. Vraisemblablement, c’est par esprit de famille qu’elle le fait et pas par vocation, on voit que c’est pas son truc, la conversation. Elle, c’est plutôt la bouteille… Eric et moi, on parie sur un petit déj’ médiocre demain matin.

Eric a réussi  à garer les vélos dans le jardin derrière la maison. Je le laisse avec soulagement s’occuper des manœuvres. Reculer avec une caravane, ce n’est pas dans mes cordes. Les remorques rentrent tout juste dans le petit portillon et ensuite l'allée laisse à peine la place de passer, à tel point qu’on a pensé démonter les gardes-roues. Eric a le compas « dans le guidon » et nous exécute ça en un tour de « roue ».

Ce soir on pique-nique dans le jardin sous la tonnelle, c’est tranquille… heu, finalement, pas tant que ça, la ligne de chemin de fer Blois-Orléans passant juste à quelques mètres, je comprends que le calme est intermittent. Aïe, on n’y a pas vraiment prêté attention en arrivant, occupés par les filles, mais il a l’air d’y avoir du trafic. Hier, à Chaumont, c’étaient les voitures, cette nuit, on pourra compter les TGV. Gé-nial !…

 

Il y a des balançoires, les filles s’en donnent à cœur joie. C’est leur récréation et elles se défoulent allégrement ; Il faudra juste calmer le chahut avant de monter se coucher. En général, le soir, elles sont énervées faute d’avoir trop dormi la journée.

 

Dans 3 jours, nous serons à Clamecy, je fais donc une lessive « light ». Il est 21H, j’ai la salle de bain pour moi toute seule, je peux enfin profiter d’une bonne douche bouillante, sans oublier le shampoing. Avec le casque de vélo sur la tête toute la journée, ce n’est pas du luxe.

 

21H30, toute la petite famille s’est endormie en comptant les petits trains.

 

Petite pensée pour Stéphane et Xavier. A l’heure qu’il est, ils doivent être arrivés à La Réunion. A eux les palmiers et la plage, à nous le bronzage « cyclo » !

 

 

Au compteur du jour, ça donne 68,24 Km. Pas trop mal.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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14 septembre 2010 2 14 /09 /septembre /2010 23:30

 

Jeudi 5 Août 2010 – 3ème  étape : Tavers (45) / St Martin d’Abbat (45)

 

 

On n’a pas eu besoin des trains pour nous bercer. En revanche, nous avons été réveillés à 5H30 par la pluie sur le velux. Bon, qui s’y colle ? Et oui, on a hésité à mettre les habillages pluie sur les remorques la veille au soir. Dommage pour nous, il va falloir maintenant descendre dans le jardin dans la nuit noire pour les installer à l’aveuglette. Ok, je me dévoue, j’enfile mon K-way (sur ma nuisette), je saute dans un short tout de même au cas où je croiserais quelqu’un… A tâtons, j’installe les protections pluie, la lune m'éclaire à peine mais j’ai quand même réussi à trouver mon chemin sans faire trop de bruit. Reste à espérer que mes pas dans les gravillons n’aient pas alerté les voisins et qu’ils ne croient à un rôdeur. Bien entendu, la pluie s’arrête sitôt remontée dans la chambre. Grrr ! j’aurais juste le  plaisir de me remettre au chaud sous la couette pour une heure... Raté ! 20 minutes après, un « boum » me fait sursauter. Manon est tombée de son lit … sans même se réveiller !!! Je la remets dans son nid. Il ne me reste plus que 40 minutes avant la sonnerie du réveil…

 

Hormis la nuit écourtée, nous avons bien dormi. Le roulement du train s’est fait plus discret que les voitures à Chaumont, la veille. Nous sommes finalement assez satisfaits de cette chambre, malgré une entrée en matière mitigée.

J’ai du mal à lever les filles. J’attends l’ultime moment pour les sortir des bras de Morphée. 10 minutes suffisent à les mettre sur pieds, habillées et coiffés. Si Manon démarre au quart de tour, toujours de bonne humeur, il n’en n’est pas de même pour Clémence. Il faut faire preuve d'une extrême patience avec Schtroumpf Grognon. Elle a du mal à ouvrir les yeux et elle n'est pas du genre souriant tant qu’elle n’a pas avalé son petit déjeuner,

 

A ce propos, et contre toute attente, le petit déjeuner n’est pas si mal. C’est varié, même si le pain n’est pas terrible, mais, pour décharge, le boulanger du coin est fermé durant le mois d'Août. Là, à moins de faire 15 bornes pour chercher une baguette fraîche, il vaut mieux préférer les biscottes…

 

Ce matin, le soleil est de la partie. Eric manœuvre à nouveau les « semi-remorques » pour les sortir du jardin.  Je n‘ai définitivement pas le coup de main. Fait inhabituel, on décolle de bonne heure, en avance sur le timing.

Zou ! direction Beaugency, connu pour son labyrinthe végétal, puis Cléry St André où je fais une razzia dans une bonne boulangerie.

On déguste tout ça en fin de matinée. On s’est installés pour notre pause apéritive dans le parc de la mairie à St Hilaire-St Mesmin. On connaît vaguement le bled, et pour cause, Eric s’y est fait sucrer un point sur son permis. D’ailleurs, plus tard vers la fin du périple, on repassera aussi par un autre village où là c’est moi qui me suis fait racketter un point… Sans rancunes, on revient sur les lieux du crime !

Le parc est situé sur le circuit des Pays de Loire à vélo. Une vraie autoroute à cyclistes ! Tout en dégustant nos pains aux raisins, on regarde passer les cyclos avec des grosses sacoches : « Guten Tag, Hallo, Bonjour… ».

On repart sur Orléans, exercice d'orientation : on contourne la ville par le Sud, Eric prend un peu au hasard. Je le répète, il est doué dans cet exercice, je me contente donc de le suivre. Il faut éviter la rocade tout en continuant de suivre la même rive.

On ne peut pas toujours emprunter l’Eurovélo car la voie cyclable  nous fait parfois sortir des « sentiers battus ». Comprenez qu’il faudrait emprunter des chemins de halage moyennement carrossables, à exclure avec nos charriotes.

On ne peut pas prendre le risque de casser le matériel, et puis ce serait trop cahotant pour assurer le confort de nos poussins.

Une fois de plus, mon guide de choc se tire de cet exercice avec brio, mieux qu’un GPS ! Il doit avoir une boussole à la place du cerveau.

On essaye d’avancer un maximum, l’étape du jour est longue. On ment (un peu) aux filles sur l’heure. Il est 14H passées quand on pique-nique EN-FIN à Sandillon. Officiellement, pour les filles, il n’est que midi et demi. Je sais, c’est moche de mentir, mais elles ne savent pas encore lire l’heure… disons que c’est purement psychologique ! Et puis, vu ce qu’elles avalent au petit déjeuner, sans oublier le « goûter » à 11H30, elles ont de quoi tenir !

Petit jeu du jour, fort apprécié par Clémence-la-Gourmande: on lance les paris sur le menu du soir. Eric mise sur un rôti de porc avec une sauce moutarde et des pommes de terre. Chacun fait ses pronostics, on verra qui a gagné.

On roule maintenant en campagne, spécialité du coin : l’arboriculture. La petite route sillonne entre les vergers, et les serres : cerises, pêches, pommes, poires, prunes, framboises, tomates… Miam, je ferais bien mon marché !

On se fait doubler par des cyclotouristes plus que vétérans. Ici, notre but n’est pas de battre un record de vitesse… mais difficile de résister. D’ailleurs, le jeu de la compétition nous prendra une fois durant ce périple (on verra plus loin).

Cette année encore, on re-re-re-passe à Jargeau. A pieds, en voiture, à vélo, dans ce coin de France, c’est le carrefour de toutes les routes, du moins, en ce qui nous concerne.

On repasse également par Châteauneuf sur Loire. C’est très pratique ainsi, pas besoin de chercher, on connaît déjà les bons coins pour s’arrêter. On goûte donc au même endroit qu’à notre précédent passage, au bord de l’eau. Eric pourtant fait en sorte de changer d’itinéraire chaque année afin d’éviter la monotonie mais on finit par recroiser certains de nos anciens parcours.

La route pour arriver à Châteauneuf a été particulièrement pénible en raison du vent de face.

Heureusement qu’on n’a pas subit de vent comme ça depuis notre départ, sinon, nous aurions souffert. Pour une fois je prends le relais en tête afin de soulager Eric. Arrrgggh ! la vache ! j’ai l’impression de faire du sur-place. Rien ne sert de forcer sur les pédales, mieux vaut y aller piano-piano pour ne pas s’épuiser. Une chose est sûre, c’est plus facile de rouler derrière, abrité.

Sans cela, on a encore de la chance avec la météo. Mis à part 3 gouttes de pluie (on les a comptées) ce matin, le reste de la journée a été ensoleillé.

 

On passe devant le fameux camion-pizza de nos rêves, dommage… on a réservé la table d’hôtes ce soir… Décidément, jamais là quand on a besoin de lui !

On reprend la route pour rejoindre notre étape du soir, à St Martin d’Abbat. Il s’agit du village des « boîtes aux lettres ». Bien sûr, vous ne pouvez pas comprendre si vous ne regardez pas Jean-Pierre Pernaut au JT de 13H !!! En effet, si certains ont beaucoup d’imagination pour décorer leur boîte à pub-et-factures, cela ne dit pas si le courrier du percepteur est mieux accueilli...

Bon, il y a beaucoup trop de circulation pour pouvoir s’arrêter prendre des photos, mais pour les curieux, il y a un site web qui leur est dédié (tapez simplement le nom de la ville sur Google).

Notre chambre d’hôte se situe au cœur d’un centre équestre, en dehors du bourg. C’est  même carrément  en pleine campagne, car on suit le fléchage sur près de 5 km. Enfin, nous arrivons à notre point de chute. Ça fait bizarre d’arriver en selle sur 2 roues et non 4 sabots. Les chevaux en rigolent encore.

Si le cadre est très sympa, l’accueil, en revanche, l’est un peu moins. Peut être à cause de nos montures ? Et puis, c’est vrai que Clémence est particulièrement insupportable ce soir, ça n’ajoute pas à notre sympathie…mais honnêtement, je crois que le tirage de tronche avait commencé avant même que Clémence ait entamé son bazar.

Je sens qu’on va rapidement remettre les pendules à l’heure avec la Miss. Malgré les consignes répétées, rien n’y fait. Eric et moi commençons à bouillir. Ça va barder quand on va regagner la chambre (comme ça, pas de témoins…): un mot d’ordre chez nous, les histoires de famille et les règlements de compte, jamais en public… pour ne pas déranger la quiétude du lieu, bien entendu !

Il est 22H30 : après une balade digestive écourtée en raison de la fraîcheur du soir (ça tombe vite au milieu des bois), une fessée et un sermon (à Clémence), sans oublier une petite lessive (le lavabo qui se vide, c’est pénible pour faire tremper le linge), je termine de relater la journée dans mon petit carnet de bord.

 

Après une ultime querelle, les filles dorment enfin, dans le même lit (je sais, c’est périlleux mais c’est le hasard des chambres).

Vu la place qu’il reste, on pourrait encore y coucher les 7 Nains et les 101 Dalmatiens :  elles sont collées l’une à l’autre. C’est le cessez-le-feu de la nuit. Savourons ce moment de répit avant qu’elles ne déclarent à nouveau les hostilités dès le petit déjeuner demain matin… à moins que la fessée de ce soir ne scelle une réconciliation plus longue…(2 ou 3 jours ?).

 

J’ai encore pas mal pris de photos aujourd’hui. En général, j’aime bien prendre des clichés de trucs insolites, et dans les campagnes, ça ne manque pas. Et puis étant donnée notre vitesse de croisière, j’ai le temps de repérer ces curiosités... En moyenne, ça tourne aux alentours de 80 photos/jour. A ce rythme, je vais être à 1000 photos pour ces vacances. Cependant, il doit y avoir déjà 10% à supprimer, car les filles me demandent de photographier tout et n’importe quoi. Je ferais le tri après ... en douce !

 

« Miroir, mon beau miroir… » : coup d’œil dans la glace, j’ai un bronzage à « rayures » sur le visage, j’ai la marque de la jugulaire du casque, plus la trace des lunettes. Eric n’est pas mieux… sans parler des bras et des jambes, même les mains sont marquées à cause des gants de vélo… trop moche !

Ce soir, aucun bruit ne vient troubler notre sommeil : ni trains, ni voitures, même les chevaux et les poneys comptent les moutons. Seuls les grillons sont en concert,  j’adore !

 

Le mot du jour : … bah, désolée, les filles manquent d’inspiration en ce moment.

Pourtant, d’habitude j’ai droit à un florilège de bons mots. J’ai quand même réussi à faire une petite sélection, voici la compil’ :

« Comme ça, pas de chamaille !»

« Maman, j’espère que la dame, elle va pas me servir du vin » (Clémence, d’un ton sérieux, à propos de la table d’hôtes)

 

La prédiction d’Eric ne s’est pas réalisée. Ma remorque n’a pas eu d’avarie. A moins qu’il ne s’agisse du 3ème jour de la seconde partie. Wait and see…

 

Au fait ! le résultat du pari : Eric vainqueur par KO ! il a assurément un don de voyance. Au menu de ce soir, il y avait des côtes de porc à la moutarde et des pommes de terre en accompagnement. Trop fort !

 

82,75 Km ce jour, une vraie bonne étape !

 

   

 

 

 

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 23:28

 

Vendredi 6 Août 2010 – 4ème  étape :  St Martin d’Abbat (45) / Belleville sur Loire (18)

 

 

Ce matin, on nous a préparé un petit déj’ digne d’un menu d’hôpital : le minimum vital, et encore ! Notre ration de pain rassis avalé, on reste un peu sur sa faim. J’espère que les chevaux, eux, ont eu droit à du foin un peu plus frais… Dommage, le site est idéal, il y a même un gîte de séjour, les filles pourraient faire des balades à poney.  On retiendra l’idée, quant à l’accueil… franchement, on hésite à revenir. Pourtant, Clémence était plus calme ce matin ! ses efforts de bonne conduite n’ont pas réussi à dérider la moukère! Heureusement que son époux est un peu plus sympathique.

On quitte l’écurie de bonne heure, il fait encore un peu frais mais la température grimpe rapidement. On passe à Sully sur Loire, dernier château sur le circuit des châteaux de la Loire. La vue depuis le pont est magnifique.

Je fais les courses pour le midi. Pour notre « pré-déjeuner », on achète 2 méga-giants pains aux raisins. Les filles, bien que ne fournissant pas d’efforts, ne refusent pas une petite viennoiserie apéritive. Et puis, il faut avouer que le petit déjeuner de ce matin était un peu décevant.

 

On repart sur Saint-Gondon. On emprunte toujours le circuit de la Loire à vélo, la petite route en surplomb du fleuve est vraiment très agréable et tranquille. En fait, on roule sur la digue, il n’y a donc pas de circulation, excepté les riverains et les troupeaux de vélos. Je ne sais pas si le rempart est efficace en cas d’inondation, mais d’un point de vue environnemental et touristique, c’est une excellente idée, la flore et la faune y sont très riches. Je ne résiste pas, je m’arrête souvent pour prendre des clichés de fleurs sauvages, quitte à devoir ensuite pédaler à fond pour rattraper Eric. C’est un truc de filles. Lui, les petites fleurs… !!!

En parlant de beauté du paysage… au détour d’un virage, une énorme verrue vient gâcher ce tableau champêtre. Il s’agit d’une centrale thermique et de 4 énormes cheminées que nous suivront un bout de temps. Leur taille est vraiment impressionnante.

On se fait doubler par une famille « Gouda » (des Hollandais !). Papa en tête, avec un Bob chargé à ras bords, viennent ensuite les 3 fils à vélo, chargés de sacoches, suivis de maman avec la petite dernière accrochée à l’arrière sur un trailerbike. Par fierté, on commence à « se tirer la bourre » avec eux. Ça va durer quelques kilomètres! Ils nous servent de lièvres, très efficace pour améliorer notre moyenne. On accélère ? super ! on assure et on prouve qu’on en a encore sous la pédale : « C’est nous qu’on est les roqueforts » !!!

Dommage, on les perdra en route… ils s’arrêtent à midi pile au bistrot pour déjeuner. Ils étaient sûrement en retard à leur rendez-vous gastronomique. Pour nous, pas de resto. Notre cantine, ce sera la table de pique-nique à Gien. Nous sommes installés bien évidemment au bord de la Loire, l’endroit ne manque pas de charme. La vue sur la ville est magnifique, une vraie carte postale.

Il y a des jeux à côté des tables, dommage pour Clémence, elle est punie (rappelez-vous l’épisode de la veille au soir) et ne pourra en profiter. Ça la démange pourtant de monter sur les bascules. Ce n’est pas faute d’essayer de tromper notre vigilance par des ruses de Sioux mais on maintient la « punition des jeux » jusqu’au soir.

Il est 14H15, il nous reste 30 bornes jusqu’à Belleville sur Loire. No soucy !

On repart vers Châtillon sur Loire. On longe la Loire mais en pleine calor, ça manque un peu d’ombre. Ça roule bien, on a 12 km de « presque » plat, qu’on avale facilement. A l’entrée de Châtillon, on repère un coin à l’ombre pour faire une pause. Je vais faire quelques courses pour le goûter. Eric m’attend à l’extérieur avec Clémence, toujours punie.

J’ai bien du mal à trouver mon bonheur dans l’épicerie du bled. Même pas de bananes, et les prix sont dignes de Fauchon, à croire qu’il y a du caviar dans les  Je préfère me sauver ! Tant pis, il nous reste encore un magasin à visiter avant ce soir! on s’y arrêtera vite fait pour acheter les denrées manquantes.

En attendant, on retourne à l’endroit qu’on a repéré pour le pique-nique du 4 heures. Nous sommes installés juste à côté du canal de la Loire. On peut voir passer les bateaux de plaisanciers passer au dessus de nous. Ils naviguent en direction de Briare (séquence culture générale : le pont canal de Briare, curiosité touristique du Loiret, est, rappelons-le, l’œuvre de Gustave Eiffel). 30 secondes d’inattention  et les filles se carapatent près de l’eau. Elles se font passer un savon. Après les réprimandes et les vérifications de chaussures (à causes des déjections canines, et oui ! le fléau existe aussi à la campagne …), on lève le camp. Il nous reste seulement 13 bornes jusqu’à Belleville sur Loire. OUCH ! on se paye une super côte à froid en repartant. Duuuurrr ! Les filles nous encouragent : « allez Pa-pa, allez Ma-man !!! ».Par ici, c’est un peu plus vallonné. En haut de la côte, un Leader Price providentiel fera l’affaire pour acheter de quoi compléter notre menu de ce soir.

Au loin, on aperçoit encore 2 énormes cheminées… Ah ! Les pays de la Loire : ses châteaux, ses centrales nucléaires…

 

Et pendant tout ce temps, vous vous demandez ce que font les filles tandis que Papa et Maman transpirent ?

Elles se consacrent essentiellement à la contemplation du paysage, au « bla-blatage », quand elles ne dorment pas.  Pour ma part, j’ai le privilège de pédaler en stéréo. Manon adore chanter, ça donne un medley ressemblant à peu près à ça : « Joyeux Niversaire Mamie » (c’est déjà passé), « Vive le vent d’hiver », « Petit Papa Noël », … bref ! que des trucs de saisons, disons que c’est très… rafraîchissant ! Le must, c’est qu’elle me les chante en version 78 tours quand on accélère en descente !!!!!

Sur la route, les « mamies » que l’on croisent adorent notre équipage : « Oh ! comme c’est mignon !!! ».

 

La chambre d’hôtes, labellisée « Accueil vélo » se trouve juste à l’entrée de Belleville. Bonne surprise en effet, la convivialité est de mise aujourd’hui, ça change de la veille. On tombe sur des mordus de vélo. Génial ! on papote "petite Reine" bien sûr. Ce sera l’un des meilleurs accueils de ce périple 2010, voire un des meilleurs depuis qu’Eric et moi on sillonne la France. Et je dis ça en toute objectivité, et non à cause de notre passion commune ! On passera un bon moment à relater nos vacances respectives. Tout comme nous, ce couple partage le même loisir, et visiblement, vu leur « palmarès », ils n’amusent pas la galerie ! C’est marrant, chez eux, la répartition des tâches est l’inverse de notre organisation. C’est Madame qui assure le rôle de Chef-Michelin, bravo !!! … et pour l’anecdote :  notre hôte nous apprend que ses propres parents, âgés respectivement de 79 et 70 ans continuent à faire du cyclo. Eric et moi dans quelques années… ça laisse de l’espoir !!!

On pique-nique sur le salon de jardin, l’endroit est calme, les filles peuvent courir en toute sécurité dans le vaste terrain et franchement, c’est plus reposant que d’assurer une surveillance rapprochée à une table d’hôtes. Un énième briefing s'impose au sujet des règles de bonne conduite à tenir en public, et les limites à ne pas dépasser. Le message s’adresse essentiellement à Clémence. Quand Mademoiselle oublie sa timidité, elle a tendance à parler aux adultes un peu trop comme à des copains, et elle ne sait pas refreiner son enthousiasme. C’est parfois embarrassant ... Un petit rappel quotidien est alors indispensable tant que la consigne n’a pas été intégrée !

 

Ce soir, notre Bozzo s’offre une dernière petite bêtise : Clémence Lagaf’ réussit  à éclabousser le pantalon de notre hôte en secouant sa compote. Oups !

On fait un petit tour de Belleville « By Night », j’adore l’aménagement du canal, en particulier les nénuphars. La petite ville est très fleurie, de quoi faire oublier la centrale nucléaire à quelques encablures de là.

 

Ce soir, pas de lessive, nous arrivons à Clamecy dans 24H. Nous serons déjà à la dernière étape de la première partie du voyage (vous suivez ?). Evénement important aussi, demain nous serons le 7 Août : Clémence fête ses 5 ans!

 

Bilan de santé : pour l’instant, tout va bien. Ah, si ! j’ai eu mal… aux pieds ! c’est ballot, non ? pourtant, quand je marche, je n’ai jamais de problèmes. C’est sûrement à force d’appuyer sur les pédales !!!

Cette année, en revanche, exit les fourmillements désagréables dans les doigts, et les mains engourdies. Je reconnais que les nouveaux gants avec un renfort en gel sont très efficaces contre les vibrations. Ça a l’air de rien mais c’est un investissement utile.

 

 

Aujourd’hui, on aura fait 73,70 Km (pour 4H50 de pédalage, dixit le compteur)

 

Grâce aux Hollandais, nous avons réalisé la meilleure moyenne de tous les temps !!! 15,2 km/heure de moyenne, contre habituellement environ 13 ou 14 km/h (en fonction du relief). Eric a même poussé, en plat, une pointe à 35Km/h avec 40 kilos aux fesses, et à VTT. Un vrai tracteur de compét’ !

 

Petit coup d’œil sur la carte pour visualiser l’étape de demain. Zut ! je suis déçue, on connait déjà une bonne partie de la route, pour avoir emprunté ce parcours il y a quelques années (on avait fait Gournay-Clamecy à VTT dans la journée, 250 Km… !). Je me souviens plus particulièrement d’une bonne montée vers la mi-parcours, de quoi être découragée d’avance, mais je suis résignée ! Et puis, je ne râle plus maintenant !!!

 

Les « mots du jour » des filles, et aujourd’hui, elles ont été particulièrement prolifiques, nous sommes gâtés ! voici la sélection :

 

Clémence :

 

« ça me pique les fesses ! » (je la porte pour faire pipi, mais je n’ai pas vu qu’il y avait des orties.. !!!)

« 3 heures, c’est pas long, c’est jusqu’au bout de la ville » ( hein ???)

« au revoir mon cœur » (pour souhaiter bonne nuit à Manon. Mimi, non ?!)

 

Manon n’est pas en reste, la preuve :

 

« si t’aurais pas pris ton casque, Maman, t’aurais tombé » (Aïe, Aïe, Aïe !!!)

« Maman, tu me mousses le dos ? » (au lieu de savonner)

« la voiture, elle rentre chez elle, sinon, elle va s’ennuyer » (docteur, mon auto déprime, que faire ?)

« t’as fait un Prout » (avec les filles, bonjour la discrétion… ! »

« Tu vas pas l’allumer tout le temps la lumière, sinon, c’est du gaspillage » (initiée dès son plus jeune âge aux gestes écolos !)

« Aïe ! tu m’as fait mal avec l’eau » (chochotte, elle va fondre !)

 

Clémence et Manon :

 

« Maman, on veut pas que tu ailles au travail ni au ciel, on veut que tu restes tout le temps avec nous » (des vacances éternelles, quoi !!!)

 

 

Et toujours les incontournables :

 

« gamasin » (magasin)

« micaments » (médicaments)

 

 

 

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12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 21:11

 

Samedi 7 Août 2010 – 5ème  étape :  Belleville sur Loire (18) / Clamecy (58)

 

Joyeux Niversaire Clémence !!! 5 ans… Pour la première fois de sa vie, Clémence n’aura pas d’ « anniversaire-camping » mais profitera d’un vrai repas à table, avec un vrai gâteau et des vraies bougies le jour même de cet évènement Jusqu’à maintenant, on l’avait toujours fêté à la fin de nos vacances.

Ce matin, on prend notre temps, l’étape est courte, et ce soir, pas de contraintes horaires, puisqu’on arrive à la « maison ». On n’aura qu’à se mettre les pieds sous la table pendant 5 jours.

Durant le petit déjeuner, entre deux bouchées de brioche, on finit de discuter vélo.

Photo souvenir pour le livre d’or de la chambre d’hôtes. Depuis l’an dernier, on a eu plusieurs fois  l’occasion d’être ainsi immortalisés !

 

On démarre la journée sous un soleil resplendissant.. On passe juste au pied des cheminée de la centrale nucléaire de Belleville sur Loire. Très imposant !

 

Direction St Amand en Puisaye (les pays des potiers). Tiens ! c’est le premier panneau « Clamecy » qu’on voit, l’arrivée approche…

On fait une « pause pré-déjeuner » à St Amand. Comme promis, j’emmène Clémence faire le tour du château. Manon, trop petite, n’apprécie pas encore la beauté architecturale et reste avec Papa sur un banc dans le parc en face. Les filles profitent bien sûr des jeux avant de repartir.

Je fais rapidement les courses pour cette dernière étape. Tout au long de ces vacances, on se ravitaille au fur et à mesure à cause de la chaleur, et pour ne pas se charger inutilement. Il fait très chaud aujourd’hui, sans parler que le paysage est de plus en plus vallonné, on aura sûrement besoin de d’un supplément en boissons.

Bon, ça devient sérieux, on attaque la grimpette vers Entrain sur Nohain. Allez, on monte en rythme et on transpire en silence. Il nous reste 40 kilomètres dont la moitié à suer jusqu’à Clamecy.

On connaît déjà la route, mais, par bonheur, le Tour de France 2010 est passé par là trois semaines auparavant. On bénéficie d’un bitume tout lisse, un vrai billard.

 

On passe par les villages de Dampierre sur Bouhy, puis Bouhy. Altitude… 355 mètres, c’est pas le Mont Blanc, d’accord, mais avec notre chargement, le relief compte double !

Je reconnais que la première fois que j’y suis passée (sans bagages, juste 200 bornes dans les mollets) j’ai usé mon souffle à râler. Du coup, j’étais au bord de l’asphyxie, à deux doigts de la syncope. Cette fois-ci, avertie, je préfère raisonnablement économiser ma salive.

 

Bien qu’habitués aux gros efforts avec nos « caravanes », notre vitesse diminue au fur et à mesure qu’on gravit la colline. Inévitablement, Clémence commence à se plaindre qu’il fait chaud, puisqu’on produit moins de courants d’airs. CQFD !

Nous sommes soulagés d’atteindre le sommet de la côte. De là-haut, la vue sur la campagne est superbe. Bizarrement, on n’a croisé aucun vélo dans le coin, mis à part les vieux biclous accrochés dans les villages pour fêter le passage du Tour. Quant aux supporters, ils les ont ramenés à la maison de retraite…

Bah tiens ! c’est jour de chance ! je trouve un portefeuille sur le bord de la route. Et Zut ! vu les papiers, il appartient à un petit jeune, donc un fauché. C’est bien ma veine, pour une fois que je trouve un porte-monnaie ! Par civisme, je renverrai la carte d’identité.

Montant de la fortune : 3,63 € (et encore, si je retire le prix du timbre pour renvoyer la carte d’identité, il reste 3 € et des miettes !), plus un préservatif!

Avec ça, on ne va pas loin. Est-ce que la capote pourrait éventuellement servir de rustine en cas de crevaison ? !

 

Ultime pique-nique à l’ombre au bord de l’étang à Entrain. Pas de table ni de banc, on étale notre plaid. Après manger, je m’octroie une sieste des 2 yeux. Là, j’arrive à reposer les deux en même temps, mais pas plus de 5 minutes, pendant qu’Eric fait un petit tour avec les filles.

 

On approche du but, Il reste 23 kilomètres.

On repart avec des ailes. Après les côtes de ce matin, on amorce l’atterrissage sur Clamecy. Heureusement que la route est neuve, parce qu’avec nos charriotes, ça pousse aux fesses !!! Surtout dans la ligne droite après Entrain, il vaut mieux rester bien concentré. Quelle descente, Waouh ! ça décoiffe !

Du coup, on a largement rattrapé la moyenne, et on arrive à 16H30 à Clamecy, pile pour le goûter.

 

Prem’s !!!!! je réserve ma chaise longue sous le mirabellier. On déchargera demain.

 

5 jours de repos, mais après le farniente et la popotte de Mamie Lily, la reprise risque d’être dure pour la seconde partie du périple. Il va falloir être raisonnable et ne pas se resservir plus de 2 fois si ne veut pas s’encroûter en quelques jours.

 

 

Aujourd’hui, petite étape de 63,24 Km

 

En 5 jours, on a déjà parcouru 338,96 Km, et j’ai pris 370 photos.

   

 

  

Le « Best of » des mots du jour de Manon (Clémence n’en a pas sorti aujourd’hui, ça « suffa comme-ci »!)

 

Manon:

 

-« Si je seras  pas sage, j’aurai pas de piscine non plus »

-« moi, je veux aller dans la bourette » (brouette)

-« Papa, tu peux me tiendre ? » (= tenir)

-« moi, je suis pas une croquette » (?)

-« je mange pas de l’œuf, je suis pas un sien ! (= chien) » (drôle d'histoire!)

-« Maman, mon lapin est abîmé, tu peux le recousu ? »

 

 Moi : « la couche est propre, c’est bien Manon », et Manon répond :

« non, y’a juste une miette de pipi ! »

  

 

 

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11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 21:46

pour une fois que Clémence fête son anniversaire autrement que sur la route!!!

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 21:47

 

Vendredi 13 Août 2010 – 6ème  étape :  Clamecy (58) / Urzy (58)

 

 

Hier au soir, nous avons refait le chargement de nos carrioles et nous revoici sur la route. Le baromètre de notre forme est au beau fixe. Il est 9H50, direction Corvol l’Orgueilleux. Météo radieuse, on a une chance incroyable cette année avec le temps. Ça se confirmera d’ailleurs un peu plus loin.

En route, on s’arrête devant le château de Corbelin (près de la Chapelle St André)  pour prendre des photos et accessoirement, faire une pause-pipi.

Une dame s’approche pour papoter. En voyant notre équipage, elle nous a assimilé à des Hollandais. Elle est plutôt surprise de nous entendre parler français !

 

On passe ensuite par Menou, que l’on connaît déjà. Il y a là encore un magnifique château privé, surnommé le « Versailles du Nivernais ». Vu l’heure, on déballe le « goûter du matin », ça permettra de patienter jusqu’à notre déjeuner « espagnol ». Ici, dans le contexte, l’adjectif évoque plutôt une heure tardive qu’un plat de paëlla, vous vous en doutez !

Bien à propos, l’église sonne les « 11 coups de Midi », et Clémence me demande : « c’est quoi ce bruit ? », et nous : « Heu, rien, c’est juste pour dire qu’il est 11 heures… ».

Bon, on attaque les toboggans, et là, je ne parle pas de l’activité favorite des filles mais du relief….

On passe par de toutes petites routes. La région est boisée, sous ce soleil, c’est fort appréciable. On pédale en terrain connu : on passe par le bled « Les Potiers », nombre d’habitants : 4 retraités, 20 poules et 3 vaches. Dans ce hameau perdu, il y avait un improbable restaurant, bien sûr, fermé depuis pour cause de chalands trop rares. Dommage, c’était une bonne table.

On traverse ensuite St Malo (département 58, pas 35 !), aucune voiture ne vient troubler le calme de cette campagne bucolique. ….

Aujourd’hui, on apercevra pas mal de petits châteaux nichés au creux des collines. En voiture, on n’a pas forcément le temps de les apercevoir, le vélo offre cet avantage.

 

On a prévu de s’arrêter vers 13H30 à Dompierre sur Nièvre pour manger nos sandouisses. Là encore, ce village fait partie d’un de nos anciens parcours, on connaît déjà l’unique banc des environs.

On a fait les courses la veille avant de partir, de façon à gagner du temps. La météo est en train de changer, les nuages s’amoncellent et on sort les pulls pour ne pas se refroidir pendant la pause.

Direction Guérigny, on doit y faire un petit ravitaillement pour le soir.

Petite contrariété : un panneau indique des travaux. Plus précisément, la route est coupée à quelques bornes de là. Quelle poisse ! Il faut envisager une déviation avec une bonne rallonge de kilomètres, sans compter le trafic, tandis qu’ici, nous avions fait le choix d’une petite départementale tranquille.

 

J’hésite à m’engager sur cet itinéraire, eu égards à quelques mésaventures passées (on ne compte plus les routes barrées, voire carrément supprimées, les chemins disparus, les ponts coupés...) . Eric, lui, préfère tenter le coup. Au pire, on fera une dizaine de bornes pour rien s’il faut rebrousser chemin. Des véhicules passent malgré le panneau, et on ne les voit pas revenir. Eric en conclut que ce n’est pas si bouché que ça. Parfois, je me demande bien pourquoi il y a des panneaux « déviation » ou « voie sans issue », puisque la plupart du temps, les gens les ignorent et y vont quand même, juste pour voir si c’est vrai.

 

Il s’avère que les travaux concernent la réfection d’un petit pont à l’entrée de Guérigny.

 

Flashback ! ça me rappelle vaguement une péripétie il y a une dizaine d’années, avec un pont vétuste interdit à toute circulation… (voir notre premier périple Gournay-Clamecy à pieds, c’était en 2000).

 

Ici, ça ne justifiait peut-être pas de mettre des panneaux de déviation 8 km en amont (5 km en réalité, mais la DDE, à la pointe de l’information,  a mis ce qu’elle avait en stock…) d’autant qu’il y avait  possibilité de bifurquer juste à l’entrée du bourg pour éviter ce pont.

Du portna wak encore ! de ce fait, la ville est mise en quarantaine. Heureusement qu’Eric a insisté pour emprunter cette route.

Bon, reste quand même à résoudre le problème pour passer la rivière de ce côté-là, parce qu’à part nager, je ne vois pas… les voitures font le tour, mais en ce qui nous concerne, on a besoin de passer par là pour accéder aux magasins, et c’est l’itinéraire le plus simple.

Finalement, pas trop de galère, on fera un « miscucule » détour.

On emprunte le chemin de halage – par chance, parfaitement carrossable - ce qui nous permet de déboucher directement au centre des anciennes Forges Royales de Guérigny. Ah ! mais là aussi, je reconnais l’endroit*.

 

Au bout du chemin, il faut passer par un ancien portail. Petit doute concernant le gabarit des charriotes. Pour quelques centimètres de trop, nous serons définitivement bons pour rebrousser chemin, et s’offrir le grand tour. Dernière option : renoncer au ravitaillement et se contenter d’un Grany® en guise de dîner;

Certes, on a encore l’ultime recours de démonter les remorques, mais Ouf ! pas de panique, finalement ça passe. On peut partir en quête du supermarché !

 

*Séquence souvenirs :

En 2007, avec ma « voiture-balai », j’y avais fait  halte en attendant Eric. Je me souviens m’y être promenée avec Clémence et les « socons d’Inde » dans le panier de la poussette,. (je ne pouvais pas les laisser dans la voiture en plein mois d’Août, au risque de retrouver du chorizo sec)

 

Aaahhh ! Pendant qu’Eric transpirait sur le vélo, on jouait les touristes, en passant notre temps à nous rafraîchir toutes les cinq avec mon brumisateur (Clémence, les bestioles Eclipse et Galaxie, Moi, et… future Manon).

 

J’emmène Clémence avec moi au « gamasin ». Rien de pire que de faire les courses en ayant faim ! Surtout avec 2 ventres à pattes comme nous. On tombe d’accord sur du Yop® et des gaufres. On s’arrête ensuite goûter dans un square du centre-bourg. Le plein de calories fait, on se dépêche de remonter en selle, pour cause d’envie-pipi terrible. Vite ! la campagne…

 

Ouch ! Après Guérigny, on attaque de bonnes grimpettes, les derniers kilomètres s’annoncent bien vallonnés. Une côte particulièrement raide me fait imaginer une scène de cartoons : nous deux atteignant le sommet, la langue pendante dans les rayons par l’effort, et dévalant brusquement la pente en marche arrière, entraînés par le poids de nos remorques !

 

Petite accalmie sur le plan des côtes, on se trouve sur un plateau.

Tout en suivant une ancienne voie de chemin de fer, on passe devant une ancienne petite gare de campagne réformée. Là, en plein milieu des broussailles, on peut encore apercevoir une insolite petite cabane… les toilettes de ladite gare ! Trop tard, je me suis déjà arrêtée.

 

On débarque avec notre convoi au « Domaine de la Fontaine Cavalier », notre chambre d’hôte du jour. Ils font également restaurant.

J’ai l’impression qu’on fait un peu tâche parmi la clientèle. Belles voitures, tenues irréprochables… à côté des autres clients, notre look bronzés-poussiéreux-transpirants-mal-peignés-à cause-du-casque, ça détone ! on risque de passer par l’entrée de service. Heureusement qu’on a une réservation.

Qui dort dîne ? Exit l’idée du resto, malgré une bonne douche. Avec les filles, c’est impensable. Ça a l’air plutôt « classe » comme lieu. Nous sommes contraints et résignés à nous contenter d’un pique-nique. Bon, le ventre plein, nous oublions vite la tentation d’une bonne table... mais je reconnais que le menu avait l’air sympa. Dommage !

Cette semaine, on a tout de même réservé 3 tables d‘hôtes, ça servira de test avec nos « Gremlins ». On verra si Clémence a retenu la leçon de l’autre jour. Et puis, potentiellement, on gâchera la soirée à un moins grand nombre de convives qu'ici…

 

Bilan du jour : après 5 jours de chaise longue, la reprise n’a pas été trop dure, sauf pour les fesses. Le moelleux du coussin de la chaise-longue a été remplacé par la selle du vélo, et malgré le protège-selle en gel,  je n’aurais qu’un commentaire à faire : Ouille! (d’autant plus que le bitume n’était pas terrible en ce début de seconde période).

 

La météo pour les jours à venir s’annonce morose. Et moi qui comptais profiter d’une bonne baignade après le vélo... Eric avait eu la délicate attention de réserver des chambres d’hôtes avec piscine, mais la « thalasso » semble bien compromise. En un mot : SNIF !

 

Aujourd’hui, on a fait 72,38 Km, oui mais… on peut y ajouter une dizaine de kilomètres pour trouver une table de pique-nique le soir. Il aurait été malvenu de déballer nos sandwichs à côté du resto… déjà qu’on fait un peu « romanos » !!!

 

Compilation des « bons mots du jour » :

 

2 cyclards croisés au bas de la dernière côte, à propos de nous (eux aussi pensaient probablement avoir affaire à des Hollandais !!!) :

 

-« Bah là, i’vont en chier »…. Heu, merci les gars pour l’encouragement !!!

 

Clémence :

 

-« l’abricot est eskellent » (= excellent)

 

Manon :

 

-« ça pique dans les dents ! » (à propos de l’eau gazeuse )

 

 

 

 

 

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  • : Z'aime bien les sandouisses bons!!!
  • : Août 2013, 100 km à pieds dans le Morvan avec 2 ânes. Août 2010, 850 km à vélo, on a ressorti nos "charriottes", dernière année, car les filles grandissent. Août 2009, près de 860 km à VTT avec nos 2 puces dans les remorques vélo. Août 2008, 330 km à pieds avec les poussins dans les poussettes. Août 2006, 220 km à pieds avec Clémence alors tout juste âgée d'un an...! Août 2000, 258 bornes à pieds en 6 jours et camping sauvage... etc, suivez les vacances d'une famille nomade
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