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14 septembre 2010 2 14 /09 /septembre /2010 23:30

 

Jeudi 5 Août 2010 – 3ème  étape : Tavers (45) / St Martin d’Abbat (45)

 

 

On n’a pas eu besoin des trains pour nous bercer. En revanche, nous avons été réveillés à 5H30 par la pluie sur le velux. Bon, qui s’y colle ? Et oui, on a hésité à mettre les habillages pluie sur les remorques la veille au soir. Dommage pour nous, il va falloir maintenant descendre dans le jardin dans la nuit noire pour les installer à l’aveuglette. Ok, je me dévoue, j’enfile mon K-way (sur ma nuisette), je saute dans un short tout de même au cas où je croiserais quelqu’un… A tâtons, j’installe les protections pluie, la lune m'éclaire à peine mais j’ai quand même réussi à trouver mon chemin sans faire trop de bruit. Reste à espérer que mes pas dans les gravillons n’aient pas alerté les voisins et qu’ils ne croient à un rôdeur. Bien entendu, la pluie s’arrête sitôt remontée dans la chambre. Grrr ! j’aurais juste le  plaisir de me remettre au chaud sous la couette pour une heure... Raté ! 20 minutes après, un « boum » me fait sursauter. Manon est tombée de son lit … sans même se réveiller !!! Je la remets dans son nid. Il ne me reste plus que 40 minutes avant la sonnerie du réveil…

 

Hormis la nuit écourtée, nous avons bien dormi. Le roulement du train s’est fait plus discret que les voitures à Chaumont, la veille. Nous sommes finalement assez satisfaits de cette chambre, malgré une entrée en matière mitigée.

J’ai du mal à lever les filles. J’attends l’ultime moment pour les sortir des bras de Morphée. 10 minutes suffisent à les mettre sur pieds, habillées et coiffés. Si Manon démarre au quart de tour, toujours de bonne humeur, il n’en n’est pas de même pour Clémence. Il faut faire preuve d'une extrême patience avec Schtroumpf Grognon. Elle a du mal à ouvrir les yeux et elle n'est pas du genre souriant tant qu’elle n’a pas avalé son petit déjeuner,

 

A ce propos, et contre toute attente, le petit déjeuner n’est pas si mal. C’est varié, même si le pain n’est pas terrible, mais, pour décharge, le boulanger du coin est fermé durant le mois d'Août. Là, à moins de faire 15 bornes pour chercher une baguette fraîche, il vaut mieux préférer les biscottes…

 

Ce matin, le soleil est de la partie. Eric manœuvre à nouveau les « semi-remorques » pour les sortir du jardin.  Je n‘ai définitivement pas le coup de main. Fait inhabituel, on décolle de bonne heure, en avance sur le timing.

Zou ! direction Beaugency, connu pour son labyrinthe végétal, puis Cléry St André où je fais une razzia dans une bonne boulangerie.

On déguste tout ça en fin de matinée. On s’est installés pour notre pause apéritive dans le parc de la mairie à St Hilaire-St Mesmin. On connaît vaguement le bled, et pour cause, Eric s’y est fait sucrer un point sur son permis. D’ailleurs, plus tard vers la fin du périple, on repassera aussi par un autre village où là c’est moi qui me suis fait racketter un point… Sans rancunes, on revient sur les lieux du crime !

Le parc est situé sur le circuit des Pays de Loire à vélo. Une vraie autoroute à cyclistes ! Tout en dégustant nos pains aux raisins, on regarde passer les cyclos avec des grosses sacoches : « Guten Tag, Hallo, Bonjour… ».

On repart sur Orléans, exercice d'orientation : on contourne la ville par le Sud, Eric prend un peu au hasard. Je le répète, il est doué dans cet exercice, je me contente donc de le suivre. Il faut éviter la rocade tout en continuant de suivre la même rive.

On ne peut pas toujours emprunter l’Eurovélo car la voie cyclable  nous fait parfois sortir des « sentiers battus ». Comprenez qu’il faudrait emprunter des chemins de halage moyennement carrossables, à exclure avec nos charriotes.

On ne peut pas prendre le risque de casser le matériel, et puis ce serait trop cahotant pour assurer le confort de nos poussins.

Une fois de plus, mon guide de choc se tire de cet exercice avec brio, mieux qu’un GPS ! Il doit avoir une boussole à la place du cerveau.

On essaye d’avancer un maximum, l’étape du jour est longue. On ment (un peu) aux filles sur l’heure. Il est 14H passées quand on pique-nique EN-FIN à Sandillon. Officiellement, pour les filles, il n’est que midi et demi. Je sais, c’est moche de mentir, mais elles ne savent pas encore lire l’heure… disons que c’est purement psychologique ! Et puis, vu ce qu’elles avalent au petit déjeuner, sans oublier le « goûter » à 11H30, elles ont de quoi tenir !

Petit jeu du jour, fort apprécié par Clémence-la-Gourmande: on lance les paris sur le menu du soir. Eric mise sur un rôti de porc avec une sauce moutarde et des pommes de terre. Chacun fait ses pronostics, on verra qui a gagné.

On roule maintenant en campagne, spécialité du coin : l’arboriculture. La petite route sillonne entre les vergers, et les serres : cerises, pêches, pommes, poires, prunes, framboises, tomates… Miam, je ferais bien mon marché !

On se fait doubler par des cyclotouristes plus que vétérans. Ici, notre but n’est pas de battre un record de vitesse… mais difficile de résister. D’ailleurs, le jeu de la compétition nous prendra une fois durant ce périple (on verra plus loin).

Cette année encore, on re-re-re-passe à Jargeau. A pieds, en voiture, à vélo, dans ce coin de France, c’est le carrefour de toutes les routes, du moins, en ce qui nous concerne.

On repasse également par Châteauneuf sur Loire. C’est très pratique ainsi, pas besoin de chercher, on connaît déjà les bons coins pour s’arrêter. On goûte donc au même endroit qu’à notre précédent passage, au bord de l’eau. Eric pourtant fait en sorte de changer d’itinéraire chaque année afin d’éviter la monotonie mais on finit par recroiser certains de nos anciens parcours.

La route pour arriver à Châteauneuf a été particulièrement pénible en raison du vent de face.

Heureusement qu’on n’a pas subit de vent comme ça depuis notre départ, sinon, nous aurions souffert. Pour une fois je prends le relais en tête afin de soulager Eric. Arrrgggh ! la vache ! j’ai l’impression de faire du sur-place. Rien ne sert de forcer sur les pédales, mieux vaut y aller piano-piano pour ne pas s’épuiser. Une chose est sûre, c’est plus facile de rouler derrière, abrité.

Sans cela, on a encore de la chance avec la météo. Mis à part 3 gouttes de pluie (on les a comptées) ce matin, le reste de la journée a été ensoleillé.

 

On passe devant le fameux camion-pizza de nos rêves, dommage… on a réservé la table d’hôtes ce soir… Décidément, jamais là quand on a besoin de lui !

On reprend la route pour rejoindre notre étape du soir, à St Martin d’Abbat. Il s’agit du village des « boîtes aux lettres ». Bien sûr, vous ne pouvez pas comprendre si vous ne regardez pas Jean-Pierre Pernaut au JT de 13H !!! En effet, si certains ont beaucoup d’imagination pour décorer leur boîte à pub-et-factures, cela ne dit pas si le courrier du percepteur est mieux accueilli...

Bon, il y a beaucoup trop de circulation pour pouvoir s’arrêter prendre des photos, mais pour les curieux, il y a un site web qui leur est dédié (tapez simplement le nom de la ville sur Google).

Notre chambre d’hôte se situe au cœur d’un centre équestre, en dehors du bourg. C’est  même carrément  en pleine campagne, car on suit le fléchage sur près de 5 km. Enfin, nous arrivons à notre point de chute. Ça fait bizarre d’arriver en selle sur 2 roues et non 4 sabots. Les chevaux en rigolent encore.

Si le cadre est très sympa, l’accueil, en revanche, l’est un peu moins. Peut être à cause de nos montures ? Et puis, c’est vrai que Clémence est particulièrement insupportable ce soir, ça n’ajoute pas à notre sympathie…mais honnêtement, je crois que le tirage de tronche avait commencé avant même que Clémence ait entamé son bazar.

Je sens qu’on va rapidement remettre les pendules à l’heure avec la Miss. Malgré les consignes répétées, rien n’y fait. Eric et moi commençons à bouillir. Ça va barder quand on va regagner la chambre (comme ça, pas de témoins…): un mot d’ordre chez nous, les histoires de famille et les règlements de compte, jamais en public… pour ne pas déranger la quiétude du lieu, bien entendu !

Il est 22H30 : après une balade digestive écourtée en raison de la fraîcheur du soir (ça tombe vite au milieu des bois), une fessée et un sermon (à Clémence), sans oublier une petite lessive (le lavabo qui se vide, c’est pénible pour faire tremper le linge), je termine de relater la journée dans mon petit carnet de bord.

 

Après une ultime querelle, les filles dorment enfin, dans le même lit (je sais, c’est périlleux mais c’est le hasard des chambres).

Vu la place qu’il reste, on pourrait encore y coucher les 7 Nains et les 101 Dalmatiens :  elles sont collées l’une à l’autre. C’est le cessez-le-feu de la nuit. Savourons ce moment de répit avant qu’elles ne déclarent à nouveau les hostilités dès le petit déjeuner demain matin… à moins que la fessée de ce soir ne scelle une réconciliation plus longue…(2 ou 3 jours ?).

 

J’ai encore pas mal pris de photos aujourd’hui. En général, j’aime bien prendre des clichés de trucs insolites, et dans les campagnes, ça ne manque pas. Et puis étant donnée notre vitesse de croisière, j’ai le temps de repérer ces curiosités... En moyenne, ça tourne aux alentours de 80 photos/jour. A ce rythme, je vais être à 1000 photos pour ces vacances. Cependant, il doit y avoir déjà 10% à supprimer, car les filles me demandent de photographier tout et n’importe quoi. Je ferais le tri après ... en douce !

 

« Miroir, mon beau miroir… » : coup d’œil dans la glace, j’ai un bronzage à « rayures » sur le visage, j’ai la marque de la jugulaire du casque, plus la trace des lunettes. Eric n’est pas mieux… sans parler des bras et des jambes, même les mains sont marquées à cause des gants de vélo… trop moche !

Ce soir, aucun bruit ne vient troubler notre sommeil : ni trains, ni voitures, même les chevaux et les poneys comptent les moutons. Seuls les grillons sont en concert,  j’adore !

 

Le mot du jour : … bah, désolée, les filles manquent d’inspiration en ce moment.

Pourtant, d’habitude j’ai droit à un florilège de bons mots. J’ai quand même réussi à faire une petite sélection, voici la compil’ :

« Comme ça, pas de chamaille !»

« Maman, j’espère que la dame, elle va pas me servir du vin » (Clémence, d’un ton sérieux, à propos de la table d’hôtes)

 

La prédiction d’Eric ne s’est pas réalisée. Ma remorque n’a pas eu d’avarie. A moins qu’il ne s’agisse du 3ème jour de la seconde partie. Wait and see…

 

Au fait ! le résultat du pari : Eric vainqueur par KO ! il a assurément un don de voyance. Au menu de ce soir, il y avait des côtes de porc à la moutarde et des pommes de terre en accompagnement. Trop fort !

 

82,75 Km ce jour, une vraie bonne étape !

 

   

 

 

 

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  • : Z'aime bien les sandouisses bons!!!
  • : Août 2013, 100 km à pieds dans le Morvan avec 2 ânes. Août 2010, 850 km à vélo, on a ressorti nos "charriottes", dernière année, car les filles grandissent. Août 2009, près de 860 km à VTT avec nos 2 puces dans les remorques vélo. Août 2008, 330 km à pieds avec les poussins dans les poussettes. Août 2006, 220 km à pieds avec Clémence alors tout juste âgée d'un an...! Août 2000, 258 bornes à pieds en 6 jours et camping sauvage... etc, suivez les vacances d'une famille nomade
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