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28 janvier 2000 5 28 /01 /janvier /2000 22:07

 

Après avoir réalisé Gournay-Clamecy à vélo l'an passé,  cette année, on le fait à pieds. On a lancé le défi l'été dernier, c'est maintenant l'heure du départ, faut assurer!!!

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26 janvier 2000 3 26 /01 /janvier /2000 22:16

 

 

Je sais, je sais, ce blog est un perpétuel chantier, difficile de trouver de bons ouvriers de nos jours...!!!

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10 janvier 2000 1 10 /01 /janvier /2000 00:12

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« Un kilomètre à pieds, ça use-euuu, ça use-euuu, 258 Km à pieds, Aïe, Aïe, on est crevés… » !!!

 

1er jour : Dimanche 6 Août 2000  -  Gournay / St Leu (près de Dammarie les Lys)

 

 

Il est 22H30, presque l’heure d’aller se coucher pour nous deux. Voici les détails de notre première journée : Enfin ! Nous y sommes ! Nous le préparons depuis des mois, ce périple à pieds, nous lançons officiellement le « Gournay-Clamecy », édition 2000. Ce sera un grand cru, c’est sûr !

 

Lever à 5H00 ce matin, un énorme effort pour moi pour commencer ! Peu de choses à préparer si ce n’est boucler les sacs. Tout est prêt depuis plusieurs jours, nous avons testé la capacité de remplissage des sacs, effectué les réglages et autres ajustements. A l’instar des jockeys, on a fait la « pesée » (ou le moment de vérité) : 8 Kg environ pour moi (après un régime très sévère !), et 13 Kg pour Eric (va falloir perdre du poids !).

Enfin, il faut toutefois préciser que dans son sac, il y a déjà plus d’un kilo de crêpes préparées avec amour (et gourmandise) la veille. Rassurez-vous, on se chargera très rapidement d’alléger une partie du barda.

 

Le temps d’avaler un copieux petit déj’, nous voici enfin en route. Top départ à 6H45…Arrrggghh !!! c’est lourd, le sac ! A peine 300 mètres et on attaque la montée des « Côteaux ». Petit moment de doute, il reste 257,7 Km et nous sommes déjà crevés… On espère ne pas avoir trop présumé de nos forces et de nos ambitions. Certes, nous nous sommes bien entraînés auparavant , mais sans être aussi chargés (petite erreur de préparation ? trop tard pour regretter!).

Le paquetage, surtout à froid, nous scotche les semelles au bitume…

On prend la cadence, les muscles chauffent, la machine se met en route. Nous sommes des diesels : endurants et performants !!!

 

Les chiffres : 500 Gr de farine, 1 litre de lait… heu, en fait, plus d’un kilo de crêpes englouties, une dizaine de pauses-pipi, plusieurs barres de céréales, près de 5 litres de boissons, et zéro gros mots. Je précise qu’avant de partir, j’ai promis que je ne râlerais pas. Pari tenu…pour l’instant.

 

La route du jour ? un peu de traversée en ville, puis la forêt,… en bref, agréable. Météo clémente, tant mieux.

 

Bilan de la journée : positif. Côté santé, pour moi, je déplore une piqûre de moustique à l’oiel qui m’a défiguré toute la matinée. Et Eric ? et bien fait rarissime (…), une énôôôrme ampoule au talon. D’ailleurs, ce soir, la lumière, c’est lui !

 

Aujourd’hui, le podomètre affiche (fièrement) 47 Km (environ)

 

 

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9 janvier 2000 7 09 /01 /janvier /2000 00:16

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2ème jour : Lundi 7 Août 2000  -   St Leu  /  Quelque part en Forêt de Fontainebleau

 

 

Il est 20H, nous avons monté notre bivouac au Carrefour des Ecouettes. Retenez bien ce nom !!!

 

Rien de très glorieux ce jour, par rapport à la veille.

« Petite » étape de 30 bornes environ. Duuurrr !

La journée n’a pas trop bien démarré, et  pour cause : pour notre première nuit sous la toile, le sommeil a été difficile à trouver. Nous n’avons pas l’habitude de dormir par terre, et sans matelas, le sol est rude ! De plus, je crois que la vitamine C continue à faire effet, même après minuit. Faudrait voir à diminuer la dose ou à la prendre plus tôt.

Ce matin, le réveil est donc assez pénible. Heureusement, il reste de crêpes pour se retaper !

On a démonté la tente, juste à temps : on a eu droit à la douche, même en camping sauvage. De quoi maudire Météo France jusqu’à la fin de ses jours (j’ai HO-RREUR de la pluie, surtout en rando !). Ils promettaient pourtant un temps estival… Snif !

 

Nous avons dû poireauter presque trois quart d’heure sous un arbre pour nous abriter. Je sens que je vais commencer à râler. .. J’essaye de me contenir mais j’échappe quelques grommellements qui parviennent jusqu’aux oreilles à Eric. Je sens que mon budget « croix »* va s’alourdir !!!

 

Enfin le mauvais temps se lève, miracle ! Nous devions avoir l’air misérable car un conducteur nous propose de nous emmener en voiture. Bah non ! on ne craque pas à cause d’une misérable averse ! on refuse son offre, et on se dirige enfin vers Dammarie les Lys pour passer la Seine.

 

Horreur ! malédiction ! maudits ! nous sommes maudits !… le pont indiqué sur la caret IGN est.. fermé, pour cause de vétusté. Bouuuuuhhhh ! En consultant la carte pour trouver un « itinéraire BIS », on ne peut que constater que le pont suivant (et franchissable autrement qu’à la nage), se trouve à plus de 10 Km… Bien obligés de poursuivre, on prend notre courage à deux mains et la route à deux pieds…

 

Quelques heures plus tard…

 

Environ 2 heures plus tard, nous arrivons à Melun, ravis de passer un pont bien solide.

 

Pause ravitaillement, et direction la forêt. Dommage, on a perdu une matinée complète.

Sieste en début d’après-midi histoire de se retaper un peu. Sylvain nous passe un petit coup de fil pour nous encourager. C’est surprenant d’avoir du réseau ici**

 

Si on avait suivi nos plans, on serait déjà à la sortie de la forêt. 2 heures de perdues. Bon, tant pis, ce soir, on a donc posé la tente assez tôt au milieu de la forêt de Fontainebleau (je rappelle, au Carrefour des Ecouettes !), le coin est très agréable

 

Petite séance de massage et puis il sera temps de dormir.

Promis, demain, on sera en pleine forme, et on espère ne pas avoir d’autre contrariétés de parcours.

 

Message personnel à l’IGN : ce serait sympa de réactualiser les cartes un peu plus souvent, ce n’est pas la première déconvenue de ce genre…

 

Etape du jour : 30 Km, podomètre à l’appui,  en cumul, ça fait 75,67 Km précisément, auxquels il faut ajouter environ 1,7 Km Eric a EN-CORE oublié le podo quand on s’est remis en route !)

 

*(private joke entre Eric et moi, il s’agit de mauvais points)

** surtout dans ce temps-là ! (annotation ajoutée en 2010)

 

 

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8 janvier 2000 6 08 /01 /janvier /2000 00:22

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3ème jour : Mardi 8 Août 2000  -   Morêt sur Loing  /  Lorrez le Bocage

 

 

Si vous avez bien suivi notre périple, vous vous souvenez que nous étions arrivés hier soir au Carrefour des Ecouettes (je vous avais pourtant bien prévenus de retenir ce nom !). Et voilà que vous nous retrouvez ce matin au départ de Morêt sur Loing ???

Là, ça demande quand même quelques explications ! Je vous rassure, il ne s’agit pas de télétransportation.

Donc, la nuit a à peine commencé pour nous, même pas le temps de froisser le duvet, qu’on était déjà en plein cauchemar (là, j’en rajoute un peu mais j’essaye de vous mettre dans l’ambiance…). Je m’explique :

Nous avions monté notre tente dans un coin sympa, accueillant, bref, idéal ; juste 2 ou 3 mosquitos qui ont fui rapidement, écoeurés par l’odeur du répulsif à la citronelle. Donc idéal, disais-je !

Organisés comme nous sommes, nos affaires étaient bien rangées (pour pouvoir décamper au plus vite au cas-où !).

Je finissais juste le massage* à Eric, quand nous avons entendu du bruit. Un promeneur égaré ? un scout perdu au fond des bois depuis une semaine ?

 

Eric m’envoie en première ligne, en bon petit soldat, j’ouvre prudemment la toile pour regarder à l’extérieur, et là, à 20 m de la tente, j’aperçois un animal, que je prends tout d’abord pour un chevreuil, puisque celui-ci est à moitié caché dans les fougère. Comme la nature est belle ! Pour l’instant, je ne vois que son arrière-train. Bizarre, il a de grosses fesses… soudain, un doute me vient, et dissipé dès que nos regards se croisent…. Aaaahhh !… je n’en mène pas large d’un seul coup : Un san-san, un gli-gli, un SANGLIER !!! Sauve qui peut !!!

 

Eric me dira plus tard : « j’ai vu que tu avais un drôle d’air à ce moment là »… parole du colonel qui est resté à l’arrière poste !

 

A l’abri, bien maigre, il faut le dire, de notre toile de tente, armés d’un couteau plus destiné à tartiner les sandwichs qu’à chasser le fauve, nous restons sans bouger. Nous sommes prêts à bondir au dehors, au cas où l’animal serait tenté de venir nous faire une petite visite de courtoisie, attiré surtout par nos provisions. Ça aime les Grany et la « Vache qui Meuuuhh », un sanglier ?

5 minutes à attendre que Monsieur, ou Madame ? (de loin, je n’ai pas eu le temps de voir !!!),

veuille bien s’éloigner.

Eric s’élance hors de la tente (ça y est, il prend le commandement des opérations !)… en aboyant !!! Radical ! le sangler s’enfuit ventre à terre sans demander son reste… Mon aboiement de chihuahua n’a  pas dû l’impressionner, je pense qu’il a flippé devant la bête hirsute, pleine de poils (pas de méprises, je veux parler d’Eric, bien entendu !) et dont l’odeur, malgré une petite toilette avec des lingettes, n’a sûrement rien à envier à celle d’un cochon sauvage.

 

Une chance, donc, que nos affaires étaient en ordre et qu’il faisait encore jour. L’opération « parés à décamper » est lancée.

On remet en toute hâte les chaussures qui ont à peine eu le temps de refroidir, on re-démonte notre tente, on replie à grands regrets nos duvets, et on remballe le tout en quatrième vitesse, des fois que le sanglier soit parti chercher du renfort ! On sort la carte et la torche : après cette petite frayeur, on décide de ne pas traîner plus longtemps au Carrefour des Ecouettes.

 

 

*(massage des mollets et des pieds, pas le temps de penser à autre chose en rando !!!

 Hum, j’adore l’odeur de cette crème à base d’huile essentielle de lavande, elle restera persistante très longtemps malgré le lavage des duvets à l’arrivée)

 

 

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7 janvier 2000 5 07 /01 /janvier /2000 00:23

4ème jour : Mercredi 9 Août  -  Lorrez le Bocage / Chuelle (près de Triguères)

 

Il est 14H30, nous venons de manger notre « Picotin », nom du resto dans lequel nous nous sommes arrêtés. Pour 60 balles, on a refait le plein de calories.

Hier soir, on a planté la tente à la sortie de Lorrez. Difficile de se mettre d’accord pour trouver l’emplacement idéal, entre la peur de devoir affronter de nouveau un sanglier, et celle d’un éventuel orage, on a quand même trouvé notre bonheur. Nous avons eu droit à une petite pluie et des éclairs. Rien de dramatique. Pas de cochon, mais des chevreuils au début de la nuit.

Ce matin, réveil à l’aube, il faut bien soigner les ampoules à Eric et lui momifier le pied. Tout ça prend du temps pour la mise en route.

Ce matin, nous avons traversé de charmants villages. Le seul hic, c’est qu’il n’y a pas de magasins pour se ravitailler. On a raté une épicerie de peu, le mercredi étant son jour de fermeture… pas de chance. Plusieurs fois, on a aussi eu de fausses joies. On repère une enseigne de loin, quand on arrive devant la boutique, la vitrine est passée au blanc d’Espagne avec un panneau « A Vendre » étude de Maître Duchmoll avec un n° de téléphone datant de 1990, à 8 chiffres…

 

Direction Ervauville (Hep ! y’a une erreur sur la carte IGN ? c’est marqué ERNAUVILLE ! s’ils pensent nous égarer avec de tels stratagèmes… !). Un espoir de trouver une boulangerie ? Encore raté ! Nous arrivons trop tard, ils ferment à midi. Heureusement, on a trouvé un resto le « Picotin ». Excellent rapport/quantité/qualité/prix !

Pour ce soir, on verra bien, et puis, il reste des provisions. A quand des distributeurs de Yabon sur la route ?

 

Au podomètre, 140 Kms (+2 Kms oubliés par Eric, mais ça, je crois l’avoir déjà dit !). Objectif de l’après-midi : 20 kilomètres à parcourir, mais d’après la carte, nous n’aurons pas beaucoup d’ombre…

Ah, j’oubliais ! Petite anecdote du jour, ce matin, on a croisé une charmante vieille dame qui nous a proposé à boire et des tomates de son jardin ! On a rempli les poches, mais on a refusé les tomates. Pas pratique dans le sac à dos ! Mais c’est l’intention qui compte, non ?

2ème anecdote ; lors d’une pause dans la matinée, pendant laquelle nous cassions la croûte, un chien, genre molosse, est venu resquillé. Le pain d’épice, ça l’a tout attendri ! (Prosper Youp-là Boum !). Pour montrer sa gratitude, il a failli lever la patte sur nos sacs. Eric l’a vu à temps, sinon…

Plus tard, en marchant sur le bord de la route, un camion nous a « décoiffé ». La casquette à Eric s’est envolée à plusieurs mètres. Désormais, quand on croise un véhicule qui roule un peu trop vite, on met la main sur la tête. Ce n’est pas le moment de perdre nos casquettes avec ce soleil !

 

 

Etape du jour, 43 Kms, cumul 160 Kms.

 

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6 janvier 2000 4 06 /01 /janvier /2000 00:26

5ème jour : Jeudi 10 Août  -  Triguères / Tannerre en Puisaye (on approche du but !)

 

 

Hier soir, nous avons campé entre Chuelle et Triguère. Difficile de trouver un endroit où planter sa tente, étant donné qu’il y avait peu d’arbres, ou bien, les moindres petites parcelles de forêt étaient déjà investies par des propriétés ou des fermes.

Quant aux champs, n’en parlons pas, déjà labourés, bon courage pour y dormir : pas vraiment plat…

Et bien sûr, aucun carré d’herbe abrité. Pourtant, on en a vu plusieurs dans l’après-midi, et à chaque fois on se disait « tiens ! Ce serait bien pour camper ! ». Et bien sûr, l’heure venue de monter la tente, nada !

Donc, l’endroit choisi finalement hier soir (par Eric), n’avait rien de l’endroit de nos rêves : un puit de forage pétrolier juste à côté (Et oui, il y a du pétrole sous les betteraves de Seine et Marne, genre remake de « Tintin au Pays de l’Or Noir »). Remarquez, c’est finalement peu bruyant, juste un ronronnement régulier.

En tout cas, c’est terriblement efficace : j’ai dormi comme un bébé ! Comme d’hab’, Eric n’a pas fermé l’œil, histoire de surveiller l’heure du réveil. Comme c’est bien pratique d’avoir un réveil de voyage qui marche sur ses 2 pieds !

La couche d’herbe sur laquelle on a planté la tente était moelleuse à souhait, et le sol bien plat. L’entrée de la tente tournée vers les champs nous offrira, à l’aube, la vue d’un superbe levé de soleil. Vu l’endroit, ça m’étonnerait qu’un sanglier ose pointer le bout de son groin.

Nous avons quand même été dérangés (statistiquement, il y avait une chance sur mille…), un camion est venu charger du matériel en pleine nuit. On a eu peur car il est venu faire demi-tour sur notre chemin. Pour un peu, il nous roulait dessus. Le chargement effectué (là, on a eu droit à du tapage nocturne en pleine campagne), nous avons ENFIN été tranquilles !

 

Ce matin, nous avons fait le plein de provisions à Triguères. En y arrivant, nous sommes passés devant le camping municipal. Dommage, la veille, le timing était trop juste pour pouvoir y arriver. J’aurai pourtant bien aimé profiter de la douche. Hier soir, nous avons failli nous contenter de pain d’épice (« Ah, ce brave Prosper, toujours là quand on a besoin de lui ! »)… La boulangerie de Chuelle fermant justement le Mercredi, jour de notre passage, et la boucherie venait juste de fermer le rideau (un air de déjà vu, ce scénario ?). La prochaine fois, nous tâcherons d’être plus prévoyants en prenant des renseignements sur les horaires d’ouverture des commerces.

Par chance, il y avait un bistrot ouvert, on a pris 2 énormes sandwiches à emporter, pour un prix défiant toute concurrence.

Dans ce genre de situation, nous avons jusqu’à maintenant, toujours eu la providence à nos côtés.  Une p’tite soif ? Pas de problème, on trouve toujours un petit bistroquet, même dans les bleds paumés où c’est improbable. Un p’tit creux, le Picotin est là !

 

Petite anecdote : à la sortie du bourg, les panneaux indiquant les (très) nombreux hameaux sont, disons, surprenants : si vous cherchez une direction, il faut s’arrêter au moins ¼ Heure pour pouvoir lire tous les noms, car il doit bien y en avoir une cinquantaine !!!

 

Actuellement, nous sommes à Marchais-Béton. Il est 14H et nous sommes installés à la terrasse DU seul café rencontré sur notre route depuis le départ ce matin. A croire qu’on a planté le décor quelques minutes avant notre arrivée tant c’est irréel à cet endroit !

 

Nous sommes le 10 Août, c’est ma fêêêêteuuuu ! J’ai eu la chance ce matin de faire un bon petit déj’, avec thé et viennoiseries. Ça change des Grany.

La journée est dure, il fait très chaud, rien que du bitume et pas un poil d’ombre.

 

Depuis peu, on a quitté le 45 pour arriver dans le 89. Enfin ! Nous avons mis les pieds en Bourgogne.

Nous avons souffert tout l’après-midi en raison de la chaleur. Des côtes, des côtes et toujours des côtes, et pas d’ombre. Malgré les pauses, c’est difficile, l’organisme accuse le coup.

Ça y est, on a réussi à faire nos 40 bornes. C’est la fin d’après-midi.

A Tannerre en Puisaye, nous sommes passés devant une auberge, mais plus aucune chambre de libre. Dommage. Un bon lit nous aurait bien tenté. Cependant, le propriétaire nous a gentiment proposé de poser notre tente sur son terrain. Finalement, nous nous installons un peu plus loin, à la sortie du patelin.

Enfin un peu de fraîcheur, nous sommes à proximité d’un ruisseau (et ses quelques moustiques).

Bilan de santé : les pieds souffrent des chocs répétés sur le bitume (comme des fourmillements, très désagréables). Eric commence à avoir des coups de soleil, bref, c’est le lot quotidien des marcheurs.

D’ailleurs, nous témoignons de la « souffrance physique et morale du marcheur ». C’est, en effet, beaucoup plus dur qu’à vélo. Au moins, dans les descentes, on peut se reposer et laisser aller. A pieds, figurez-vous qu’on ne peut pas se laisser rouler au bas de la pente !

 

Ça remonte le moral de voir des affiches mentionnant des fêtes de village à Saint Fargeau. Au moins des noms qu’on reconnaît. A vue de nez, il reste peut-être 55 bornes jusqu’à Clameçy.

Et ce soir, on fête nos… 200 Kilomètres !!!

 

 

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5 janvier 2000 3 05 /01 /janvier /2000 00:30

6ème Jour : Vendredi 11 Août  -  Mézille / Clameçy

 

 

On a enfin sorti la dernière carte IGN. Au fur et à mesure que nous avons rangé les différentes cartes, c’était un peu plus de chemin parcouru. Bon, on n’y est pas encore non plus ! Poursuivons nos efforts, hop, hop, hop !

Ce matin, nous avons fait 15 bornes, cependant, les premiers kilomètres à la fraîche n’ont pas été si faciles que ça. La fin de matinée a été de plus en plus difficile en raison de la chaleur croissante et de la fatigue générale.

Nous sommes arrivés à Saint Sauveur en Puisaye. St Sauveur… quel doux nom ! Nous faisons la sieste dans le parc du château. Nous avons déplié et mis la tente à sécher, de vrais romanos ! Et que dire de l’étalage de nos chaussettes en plein soleil ! 3 paires chacun, soit 12 chaussettes. Impressionnant. On a une méthode pour les faire sécher : à chaque pause, on change de chaussettes, en alternant de la couleur la plus claire, à la plus foncée. Et j’accroche les paires mouillées au dos du sac. Résultat, quand on marche, le vent me ramène des effluves de chaussettes pas très fraîches. Quel fumet, hum… ! En réalité, grâce à ce système, ça n’empeste pas, ce qui nous étonne fort, d’ailleurs.

 

Hourra ! On a ENFIN vu le premier panneau « CLAMEÇY », ces 7 lettres tant attendues. Ça sent la maison, pour celui qui a vraiment bon flair, car il reste malgré tout 25 kilomètres.

 

 

 

Nous sommes déjà le Samedi 12 Août, ENFIN arrivés à bon port. Voici le résumé, tant attendu, de la dernière partie : l’ultime étape Saint-Sauveur/ Clameçy.

 

L’après-midi a été très longue. Nous avons, heureusement, bénéficié d’un peu plus d’ombre, au contraire de la journée de Jeudi. On sent que l’organisme réclame du repos. D’ailleurs, Eric et moi ressentons à chaque fois et au même moment, des symptômes identiques du « ras-le-bol » : pieds qui chauffent, muscles douloureux… A chaque pause, la reprise est de plus en plus difficile. On enchaîne les côtes et les descentes, ces dernières étant, paradoxalement, plus douloureuses à causes des chocs engendrés.

 

En tout cas, bonne nouvelle : ça sent le pays nivernais. On ne voit pas beaucoup de voitures immatriculées 58, nous sommes encore dans le 89, mais on surveille ! En fait, on voit passer plus de voitures de Parisiens venus passer le Week-End du 15 Août à la campagne. Quand ils nous doublent, je suis sûre qu’ils doivent se dire « j’aimerais pas être à leur place… ». Ou encore : « quels fêlés, par cette chaleur ! ».

 

Nous entrons dans un pays plus verdoyant, moins de grands champs cultivés, plus de prés entourés de haies. Dans un pré, j’aperçois une pierre à sel. Ça me fait penser à nos pastilles de sodium pour la récupération. On a droit au même régime que les vaches, ça fait plaisir…

 

En tout cas, c’est décidé ! Quitte à faire plusieurs pauses et arriver au bord de l’épuisement, même à 4H du mat’, on veut arriver dès ce soir à Clameçy. Ce sera la dernière étape ou rien ! Pourquoi monter la tente alors que l’on est à 15 bornes d’une bonne douche et d’un lit (qu’on trouvera confortable même si on préfère notre matelas !), ça nous motive un tantinet !

 

Pour y arriver dans de bonnes conditions, on s’offre une pause à Etais pour un menu des gastronomes en culottes courtes, heu… je veux dire en short. En fait, pas le sempiternel sandwich jambon-Kiri (justement, il ne me fait plus rire, j’en ai assez du même menu !), mais des rillettes de thon. Le thon, c’est bon, le jambon, ras l’pompon ! Ça permet également d’alléger un peu mon sac et de finir les provisions.

Il reste suffisamment à boire pour avaler les derniers kilomètres. Si on devait analyser le contenu de la poche à eau, on y trouverait un mélange bizarre :

Un peu d’eau plate, un peu d’eau gazeuse (de sources diverses et variés du fait du hasard de nos ravitaillements), et du coca (light et normal)… En fait, c’est un peu comme une recette de cuisine : un peu de sel, un peu de sucre, des vitamines. C’est 50% bio, pour le reste… !

 

Et c’est parti pour les 15 derniers kms, il est 21H30… avec la certitude de finir ce soir et réaliser notre challenge. Ce soir, séquence « Extrême » (ou la limite de nos capacités). Etape de nuit. Nous allons également battre le record de distance sur une étape (57 kms) et de cumul total, à 258 kms. Attention, ça ne rigole pas. Pourvu que le podo fonctionne jusqu’au bout pour en attester !

 

Nous avons également droit à la séquence « Auto-Stoppeurs » : alors que nous quittions Etais à la tombée de la nuit, un automobiliste, bon samaritain, s’est arrêté à notre hauteur. En fait, il a fait demi-tour en nous voyant car dans l’après-midi, il nous avait déjà croisé vers Saint-Sauveur. Il a voulu en avoir le cœur net : si, si, c’est bien les mêmes fous ! Il a eu pitié. On a quand même refusé son offre. N’importe quel campeur avec son barda sur le dos aurait sauté sur l’occasion. Pas nous. Notre aventure aurait été moins belle. Et puis, quand on part pour souffrir, autant souffrir jusqu’au bout. Ça fait tellement de bien quand on s’arrête !

Le corps envoie des SOS. Help ! ça suffit. 57 bornes, c’était pas prévu ! Normalement, on avait dit pas plus de 40…

 

Autre séquence frissons, dans la nuit, munis de notre Maglite, on signale notre présence à chaque fois qu’une voiture nous croise. Normal. Jusqu’à maintenant, tout s’est ben passé. Jusqu’au moment où Fangio déboule avec sa Supercinq (je n’ai rien contre les conducteurs de Super 5, pourtant !), se dirige droit sur nous sans ralentir et fait un travers dans l’herbe, prêt à se planter dans le champs. La cata !!!

Eric et moi avons le même réflexe : anticiper la réaction du conducteur, visiblement pas très sobre, et essayer de se sauver du bon côté. Ouf ! Il est revenu par miracle sur la route. Il n’a pas dû le faire exprès, vive la 5 Super. Encore un qui a loupé l’examen d’entrée de l’école des cascadeurs.

Le plus drôle, c’est que malgré la fatigue et le poids du sac, une petite montée d’adrénaline comme celle-là nous a donné un coup de fouet pour courir!!!

 

On parvient à Billy, arrêt obligatoire sur la place du village (le fameux banc près de l’église, toujours présent quand on a besoin de lui !), nous sommes crevés. D’un commun accord, on décide de finir les 8 derniers kms SANS PAUSE. Et pour cause, on ne pourrait plus re-décoller, obligés de dormir dans le fossé, sinon. En effet, nous sommes au bord de la crampe, la machine donne vraiment des signaux d’alarmes ! Aïe Aïe Aïe ! Plus on approche de Clameçy, plus les pas font mal, plus les mètres ressemblent à des kilomètres…

 

YEEESSSS !!!!!!!!!!!!!! on passe ENFIN le panneau « CLAMEÇY », pas de fanfare. Nous sommes déçus. En fait, nous ne sommes pas contents mais plutôt soulagés. Allez, il y a quand même la fierté d’avoir réussi.

Il est 1H30 du matin. Nous avons marché 258 kms en 6 jours…!!!!

 

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4 janvier 2000 2 04 /01 /janvier /2000 00:34

 

Et vous faites quoi l'année prochaine???!!!!!

 

La Conclusion :

 

En guise de conclusion, nous pouvons être d’y être parvenus, avec nos petits moyens. Il faut reconnaître que c’était dur, et pas forcément à la portée de tous. Il a fallu s’entraîner toute l’année (je me souviens encore du premier vrai entraînement « Commando », quand nous avons acheté les sacs à dos chez Décathlon à Claye- Souilly…). Nous y avons travaillé pendant presque 1 an, pour se préparer, pour réfléchir à la logistique, et faire le parcours… Notre organisation était parfaite !

 

Nous avons enduré deux types de souffrance : l’une physique, l’autre psychologique. La douleur physique : tendinite, crampe, ampoule, coup de soleil, soif, … permet d’oublier tout autre souci (stress, problèmes liés au boulot, ou autre). Heureusement, on n’a pas connu toutes ces souffrances… à la fois.

La douleur psychologique, c’est plutôt de s’obliger à ne pas regarder les kilomètres qu’il reste encore à parcourir (on ne sort qu’une carte à la fois et on la déplie au fur et à mesure !).

Sur la route, les seuls projets qu’on en tête, c’est d’atteindre le prochain virage, ou le haut de la côte. Notre pensée n’est pas à plus de 500 mètres devant nous. Pour se vider la tête, rien de tel.

 

…Et je précise que je n’ai pas râlé durant notre périple !!! Contrat respecté !

 

 

PS : Et vous faites quoi l’année prochaine ???????!!!!!!!!!!

 

 

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Présentation

  • : Z'aime bien les sandouisses bons!!!
  • : Août 2013, 100 km à pieds dans le Morvan avec 2 ânes. Août 2010, 850 km à vélo, on a ressorti nos "charriottes", dernière année, car les filles grandissent. Août 2009, près de 860 km à VTT avec nos 2 puces dans les remorques vélo. Août 2008, 330 km à pieds avec les poussins dans les poussettes. Août 2006, 220 km à pieds avec Clémence alors tout juste âgée d'un an...! Août 2000, 258 bornes à pieds en 6 jours et camping sauvage... etc, suivez les vacances d'une famille nomade
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